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    Message  mimi Lun 13 Déc 2010 - 1:20

    Que j'aurais aimé être sur cette photo.
    Le récit de Franck est hallucinant,méthodique
    sans complaisance.
    Il fait froid dans le dos.
    Ce que vous avez du endurer et quels souvenirs.
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    Message  guizmo Dim 12 Déc 2010 - 18:44

    La photo de groupe en ligne sur :

    http://www.teampapillon.com/

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    Message  Frank Sam 11 Déc 2010 - 0:28

    Oui tu as raison, je vais prendre 3 ou 4 accus supplémentaires (20 g chacun) pour l'appareil photo que je vais emmener (Pentax W90). Steph et Carole j'en prendrais pour vous... Wink , pour le Ipod, j'ai le modèle le plus petit et léger :15g (Ipod shuffle 2G) sans batterie ni piles.

    Phil on n'est pas dans la bonne rubrique Laughing
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    Message  PhJacques Sam 11 Déc 2010 - 0:03

    Je ne suis pas si sûr qu'un chargeur solaire soit nécessaire Franck. Tu vas te stresser pour rien avec ce gadget; à la rigueur emporte un accu de secours, mais moi l'année dernière j'ai dû donner une série de 6 piles chargées à l'organisation vu que je ne servais pas de mon i-pod. . .
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    Message  Frank Ven 10 Déc 2010 - 23:56

    Salut à vous,

    Merci pour les compliments. Embarassed
    Mon idée pour les Sables c'est d'avoir un crayon et un carnet + mon appareil photo dans le ventral, de prendre aussi 5 mn à chaque CP pour prendre quelques notes (en plus ça m'obligera à faire une véritable pause, je dois apprendre à gérer les ravitos/CP) et puis le soir au bivouac avant de dormir Smile
    Mon soucis, c'est la batterie de l'appareil, je crois que je vais transporter un chargeur solaire... Les avis des anciens sont la bienvenue.
    J'ai promis de faire un livre photo pour raconter cette aventure à tous ceux qui m'ont aidé et supporter. J'ai la chance d'avoir un casting de rêve avec le team Bled Runner Wink

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    Message  laurent Ven 10 Déc 2010 - 23:24

    EXTRA Franck ! Je vote pour toi pour l'obtention du Bledrunner d'or pour le récit le mieux construit et le plus captivant. Merci pour ces bons moments.
    Entre nous, qu'as tu prévu aux Sables pour te souvenir et nous conter ce que tu vas vivre dune après dune ?
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    Message  PhJacques Ven 10 Déc 2010 - 23:13

    Super Franck, grâce à toi, le niveau va rester de qualité Aux Sables cette année. Au moins tu ne me feras pas concurence dans la caravane pour ramener les gazelles égarées au bivouac le soir. Phil' cheers
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    Message  Frank Ven 10 Déc 2010 - 21:32

    Ce soir suite et fin de notre série:

    9H29 Chrono
    Le temps d' une Nuit Blanche entre Sainté et Ly
    on


    5ème Episode de 6h20 à 8h00


    Dimanche : 6h20 Soucieu en Jarrest

    Ca y’est je suis à Soucieu, à moins de m’écrouler sur place ou de me blesser sur la dernière partie, je devrais rallier l’arrivée. L’ambiance sous la tente n’est d’ailleurs pas du tout la même qu’à St Genoux, bon il y a toujours autant de monde vers les tables du ravito, mais c’est plus serein, plus détendu, pour un peu on se croirait à un buffet campagnard après une rando. Je trouve une place pour m’asseoir et je tape la causette avec mon voisin : « Ca va ? Ca va ! Dur Hein ? Ouais ! On en chie ! Ouais ! » Bon, ça reste limité comme conversation, mais on n’est pas là pour faire de la philosophie. Je me lève pour attraper un bout de pain, quelques pâtes de fruits, un thé (je commence à m’y habituer…). J’ai perdu ma place sur le banc, je ressors et fais quelques étirements contre le mur.
    C’est pas tout ça, mais va falloir prendre du soucis (expression locale qui signifie qu’il faut que je me bouge le cul sinon ça va pas le faire…) et après avoir vérifié que j’ai encore du »mélange» dans le Camel Bak (je ne bois pas assez) j’envoie un SMS à Laurent pour lui indiquer que je quitte Soucieu, il est 6h26. Il me répond qu’il vient de passer 5 mn à ranimer un gars!!!!! Ola, ça fait peur et je prends encore plus conscience qu’il faut rester hyper prudent, surtout maintenant ou c’est en majorité de la route. Je sors le Ipod, je mets les écouteurs et c’est parti pour Manu Chao : » live à Biarritz » ! Je m’étais dis avant le départ que je ne mettrais la musique qu’après Soucieu, pour être sur de rester concentré à fond sur les pièges du parcours. Une pastille de Sporténine (en gros j’en ai pris 1 par heure) et c’est reparti.

    6h30 : Je sors du village et après une partie en descente sur la route, on retrouve un chemin. A la sortie d’un virage, je glisse et je perds mes appuis, c’est la chute ! Heureusement j’ai le réflexe de mettre les mains pour amortir et j’atterris sur les poignets et les fesses. Hop, Je me relève aussitôt ! Autour on s’inquiète, mais je rassure tout le monde et je repars. J’ai mal aux poignets et à l’adducteur droit.
    Dans la chute ? ma jambe droite (celle de l’appui qui a glissé) est partie à 45° et cela me tire. Je continue en trottinant doucement et au bout de quelques minutes, je ne sens plus rien. Pfouuu !! C’est bon, je m’en suis bien tiré. Est-ce que c’est la musique qui m’a déconcentrée ?

    KM48 : Le Garon avec la passerelle sur le ruisseau et on attaque une montée de 500m bien raide. Je suis réconforté sur mon état car je vois que je double des concurrents simplement en marchant. Pas de séquelle à priori de ma chute, je profite de cette côte pour boire. De plus en plus de « fusées » passe sur la droite ou sur la gauche, ce sont les relayeurs, qui c’est clair, ne sont pas du tout dans la même course. D’ailleurs eux sont dans une course, en ce qui me concerne je suis dans une quête, à la recherche d’un but : celui de franchir la ligne d’arrivée. Quand ? Je ne sais pas, mais de la franchir. Le chrono est devenu un élément très subjectif.
    On approche d’une ville (village ?), l’atmosphère a changé, on sent que l’on a quitté la campagne et la montagne. On commence à voir l’éclairage urbain. On doit être à Chaponost ? On traverse le village, il y a du monde dehors et certains nous encouragent. Il fait encore nuit noire, mais on devine que les premières lueurs du jour ne sont pas loin. Après la place on tourne à droite et on tombe sur un panneau : Descente technique ! Olà, si ils ont senti le besoin de mettre un panneau c’est que ça doit être chaud. Effectivement, ce sont de grandes marches d’escalier complètement gelées. Tout le monde est extrêmement prudent. On est arrivé entier jusqu’ici, pas le moment de s’exploser. Par contre il faut faire des efforts pour rester concentré et bien regarder ou l’on pose le pied. Nous voilà arrivé au bas de cette difficulté. On traverse le parc du Boulard. Selon les zones, c’est soit des allées en terre, soit des parties très humides ou pour la 1ere fois d’ailleurs je sens l’humidité dans les pieds. Malgré tout on peut se laisser aller et courir en se relâchant. Moment agréable, je profite de la musique, je chante et je profite. On sort de ce parc par une grimpette bien verglacée et bien raide avec le panneau : reste 15 Km ! Voilà de quoi vous remettre les idées en place et je ne chante plus….Arrivé en haut, je retrouve le goudron, on est dans une rue avec des maisons derrière de hauts murs, on doit être dans le quartier résidentiel de Chaponost. Je marche tranquille et j’envoie un SMS à Laurent : sortie de Chaponost il est 7h36.

    Km 54 : je prends conscience que le jour est levé et surtout que cela fait plus de 7h00 que je cours de nuit. J’avais oublié qu’il y avait le jour après la nuit… Ce que je veux dire, c’est que la nuit était devenu une évidence et que ce n’était plus un paramètre à gérer dans la course. Qu’il était dans le principe de l’épreuve que je devais m’éclairer et éviter les pièges en étant attentif. Voyez vous ce que je veux dire ? Non ? Bon ce n’est pas grave ! Quoi qu’il en soit, j’éteins ma frontale et je me remets à courir, parce que c’est bien beau de philosopher sur le jour, la nuit, reste qu’il y a encore plus de 12 bornes à se cogner ! On est reparti en descente sur une route, puis une traversée sur un chemin boueux. Soudain, je sens le début d’une crampe dans le mollet droit. Je ralentis, je bois un coup. Une pastille de Sporténine. Ca va c’est passé ! On retrouve de nouveau la route au niveau d’un pont vers une voie de chemin de fer. On continue à descendre, on coupe une grande route (ça y’est c’est vraiment fini la campagne) puis on emprunte une ruelle qui se termine par 2/3 marches d’escaliers glissants et on débouche sur le ravitaillement de Beaunant. Dernier ravito. Yes ! Je rejoins la tente grande ouverte presque le sourire aux lèvres. Beaunant. KM 57. 5ème ravito.5ème étape.


    6 ème Episode. De 8h00 à 9h29 mn 39 sec

    Dimanche : 8h00 Beaunant

    L’ambiance est presque joyeuse ici, car malgré la fatigue chacun sait qu’il va, à moins d’un grave problème, rallier l’arrivée. Même la queue pour se ravitailler est moins dense. Je fais dans le festif : coca et sandwich saucisson. 2 tournées !
    Je ressors et installé sur une marche, je finis tranquille mon casse dalle. Je me lance dans des étirements, j’ai mal aux quadri, mais je peux faire les étirements sans ressentir les prémices de la crampe. Bon il reste cette putain de montée de Ste Foy les Lyon, le long de l’acqueduc, cette foutue descente sur Lyon et cette chierie de quais à se coltiner et on se la sera faite cette Saintélyon.
    8h11 : Je quitte Beaunand, j’informe Laurent qui me répond : »suis au 51 ».
    Je suppose que c’est au KM 51 et non pas au pastis. Je démarre (en marchant bien sur) la montée de Ste Foy. Je ferme les yeux, surtout pas regarder en haut, je sais qu’il y a des virages et que ce que lorsque l’on croit être au bout et bien non on n’est pas au bout… Je m’encourage : »Allez Frank, vas y avance ! Tu vas le faire ! Allez c’est tout dans la tête ! Le mental, c’est ton point fort ! Je monte les mains sur les cuisses. J’essaye d’oublier ou je suis, de me plonger dans la musique : « Proximia estacion esperanza » chante Manu Chao, pour moi la prochaine station c’est l’arrivé… Allez ! Allez ! La famille, les amis sont à l’arrivée, pour eux tu dois le faire ! Ah oui au fait ! Il faudrait que je les prévienne que j’arrive… Normalement arrivé en haut il doit rester 8 km, mais combien de temps je vais mettre pour les faire ? On verra en haut. Un type fait 2,5m en courant avant de se remettre à marcher.
    8h35 : Je franchis le col de Ste Foy. Au moment où je relance la machine pour la descente, je vois passer la fille que j’ai suivie avant Soucieu. Encore une fois je prend son sillage et nous voilà parti en direction de Lyon.
    8h42 : On passe au dernier PC, la fille au contrôle, annonce 6 km. Il est temps de prévenir que je devrais arriver dans une heure environ. Nous sommes en haut de la montée Saint Laurent. Les cuisses soufrent, mais ça va j’arrive encore à assurer un bon rythme dans cette descente. La pente est très raide et j’essaie au maximum d’amortir, mais la rue est bien dégagée et sans verglas. On emprunte des escaliers et nous voilà sur les quais de la Saône. La descente a été éprouvante et je marche quelques mètres en laissant partir mon guide (Nathalie ?) Je décide de marcher 2 mn puis de courir 5 mn pendant les 5 derniers km qu’il doit rester. On longe le boulevard, celui ou il y avait les pu… pardon les prostituées avant, (ça c’est pour les habitués du quartier….), c’est long…C’est tout verglacé, et je manque de m’étaler en marchant. Pour la 1ère fois je constate que j’ai 50 m d’écart avec mon prédécesseur et mon poursuivant, il aura fallu plus de 65 km pour que la course éclate la compacité des coureurs. Je marche, je courre, arrivé au bout d’un quai, c’est un virage en épingle, j’en profite pour couper en montant sur la butte, j’ai gratté au moins 10 m sur les 68 km….
    Depuis un moment, je double des (des est très exagéré, j’ai du en doubler 3 ou 4) dossards 2000 ou 3000, ce sont les relayeurs à 3 ou 2, comme quoi même les relayeurs commencent eux aussi à fatiguer… Cette fin de course est terrible, car il faut encore rester ultra vigilant et l’on ne peut pas se relâcher même si l’on marche.
    On traverse un pont sur le Rhône, un signaleur m’informe qu’au bout du pont il reste 1km ! On descend à gauche sur le quai et on rentre dans le parc de Gerland c’est encore tout verglacé. J’envoie un SMS à Laurent : « Flamme rouge » Il est 9h23, je vais finir en 9h30. Super ! 30mn simplement de plus que mon estimation sans la neige et sans le verglas. Je repars en courant. Il n’en finit pas ce foutu km, je désespère de voir le dôme du Palais des Sports. Ca y’est le voilà, un dernier virage à gauche et je démarre mon sprint (enfin disons que j’accélère), je double un gars au ralenti, un bolide me dépasse sur la droite. Panneau 100 m ! C’est génial, je suis hilare, pas mal de spectateurs derrière les barrières nous applaudissent. Un virage à droite, je rentre dans le Palais des Sports, on entend le speaker, je ne comprend pas ce qu’il dit, ça y’est c’est l’arrivée, je lève les bras comme si j’avais gagné, je serre le poing. 9h29mn30sec !! Moins de 9h30…..

    J’enlève ma puce, la tend à une bénévole, j’avance doucement, un peu hébété, avec un grand sentiment de joie. J’ai l’impression que le Palais des Sports est rempli de monde qui acclame les héros qui arrivent. Je ne me sens pas épuisé, fatigué oui, mais ça va. J’entends mon prénom, je lève les yeux et je vois Véronique et Théo, je m’approche il sont juste derrière la barrière. Retrouvailles, « oui ça va », « c’était génial », « une grande course », très difficile, etc.… En 5 mn j’essaie de leur raconter ce qui m’a pris 9h30 de course et 6 épisodes de compte rendu. Je les quitte pour aller faire un passage au ravito : une bouteille d’eau gazeuse, un sandwich au jambon. Certes pas de quoi faire 68 km, mais on ne fait pas la Saintélyon pour réaliser une sortie gastronomique. Je retrouve Nicolas et Philippe deux de mes amis avec qui je courre, ils sont venus eux aussi. C’est vraiment super d’avoir des amis et la famille à l’arrivée d’une telle épreuve, du plaisir qui se rajoute à la satisfaction d’avoir réalisé l’objectif. J’envoie un SMS à Laurent pour lui dire que je suis arrivé et qu’il se méfie du verglas jusqu’au bout. Il me répond qu’il lui reste encore 8 km. Roland, dévoué, va me chercher mon sac »drop bag » dans son camion, pendant que j’essaye de retrouver l'autre sac « consigne » dans le tas au milieu de la salle….
    Je me sens plutôt bien, j’avais peur d’avoir la fatigue et la décompression d'après course qui me tombent dessus, mais pour l’instant les endorphines et l’adrénaline font toujours leur boulot… Je salue Roland et l’embrasse pour tout le groupe de Bled Runner car on va rentrer à St Etienne. Difficile de boire un verre ou de manger un morceau tous ensemble dans le coin et puis un Stéphanois ça ne s’éternise jamais à Gerland….

    Fin Smile
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    Message  PhJacques Ven 10 Déc 2010 - 0:11

    guizmo a écrit:L'année prochaine la saintélyon sera mon 16km de Garches,
    Vous serez en quelque sorte sur mes terres car je serai Lyonnais officiellement depuis juillet 2011...

    Mais qui reprendra le flambeau de Garches I love you ?

    ACiaoooooooooooo

    Guiiiiiiiiiiiiiizzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzmo
    On n'a pas fini de la faire cette Sainté Lyon. Moi avec le recul, je garde de merveilleux souvenir de cette course, même si je regrète de ne pas avoir pris de Yack Tracks, mais avec Steph', on ne se fera plus avoir. Donc Guizmo, on sera à tes cpotés l'année prochaine. Phil' cheers
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    Message  guizmo Jeu 9 Déc 2010 - 23:57

    L'année prochaine la saintélyon sera mon 16km de Garches,
    Vous serez en quelque sorte sur mes terres car je serai Lyonnais officiellement depuis juillet 2011...

    Mais qui reprendra le flambeau de Garches I love you ?

    ACiaoooooooooooo

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    Message  Malte Jeu 9 Déc 2010 - 23:47

    elzbieta a écrit:
    lannee prochain laurence mika et moi on fait lyonsaintélyon
    ela

    Moi je suis partant ! cheers
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    Message  laurent Jeu 9 Déc 2010 - 23:45

    LA SUITE FRANCK LA SUITE .........
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    Message  elzbieta Jeu 9 Déc 2010 - 23:44

    pour ma part j'ai mis pratiquement le même temps que l'année dernière avec qq min de différence
    LA GRANDE DIFFERANCE
    les conditions météo ++++ difficile
    et moi a larrive fraiche comme un oiseau bon j'exagère en peu mais bien j'ai peu remettre mes talon et ente tranquillement a paris
    l'année dernière j'arrive pas faire la distance entre le stade et le metro a lyon apres la course
    donc on peut dire que j'ai progressé
    en plus je sens que j'ai progressé en monte bounce
    et en comparant le classement 2009 et 2010 il n'y a pas photo je suis en plaine admiration pour moi Laughing Laughing Laughing
    et BRAVO pour Malte king il a fait vr un chrono du champion
    et BRAVO pour nous tous parce que on est vr fort
    lannee prochain laurence mika et moi on fait lyonsaintélyon
    ela
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    Message  PhJacques Jeu 9 Déc 2010 - 23:02

    j'étais sur ma fin tout à l'heure dans le train Franck, j'allais t'appeler. Phil' cheers
    Frank
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    Message  Frank Jeu 9 Déc 2010 - 21:53

    La suite....


    9h29mn Chrono
    Le temps d’une nuit blanche entre St Etienne et Ly
    on


    3ème épisode : de 3h34 à 5h09


    Dimanche : 3h34 Sainte Catherine:

    Arrivé sous la tente du ravito, je me dirige vers les robinets mis à disposition pour le remplissage des poches à eau. Il y a pas mal de tension dans cette zone ou comme ailleurs il faut faire la queue … Il faut dire que le remplissage de la poche à eau c’est tout un poème….C’est parti: sortir la poche à eau, éviter que l’embout de la pipette traîne n’importe ou, dévisser le bouchon de la poche, la mettre sous le robinet, éviter d’en mettre de partout (raté, j’ai de la flotte sur ma veste…), attraper le sachet de poudre, l’ouvrir (y veut pas se déchirer) tout en tenant la poche à eau ouverte et sans la renverser, vider la poudre dans la poche, refermer le bouchon en serrant fort pour éviter les fuites, agiter pour que la poudre se mélange à l’eau, remettre la poche dans le sac (c’est très étroit et ça veut pas glisser…) , enfiler le sac sur le dos, faire un essai de pipette, c’est bon ça fonctionne….. Pfuuuuuu !! Epuisant ! J’ai l’impression d’avoir mis ¼ h pour faire ça. Du coup, je finis ma 2ème moitiée de « Mulebar » en avançant vers la sortie, je récupère mon gobelet (coincé dans le filet du sac…) le remplit avec un thé toujours aussi fade, mais chaud, que je bois en avançant vers la sortie. A l’extérieur de la tente, je me rends compte que je gère mal les ravitos. Au lieu d’un moment de calme, de repos, de récupération, je génère du stress et dépense de l’énergie, il va falloir travailler ça pour le MDS….
    Comme je suis dehors, je repars en trottinant, mais immédiatement se présente une montée bien glissante qui me remet en mode marche. Je n’ai pas le goût de remettre les chaînes.
    Arrivé sur le plat, je reçois un message (un SMS, pas des signaux de fumée…) de Laurent qui m’annonce qu’il est à Ste Catherine. Je lui réponds que je suis environ 2 km devant. J’en profite pour envoyer un SMS chez moi pour leur indiquer que je suis toujours en course, ils s’inquiétaient car au CP de Moreau, la puce n’a pas enregistré mon passage et ils croient que j’ai abandonné…

    Dimanche:4h00 La Bullière

    KM 31.On attaque la descente qui amène au Bois d’Arfeuille je n’ai pas remis les chaînes. Il y a de la neige, mais tassée, donc on est assez stable et comme je l’ai déjà dit cette neige permet de se protéger des cailloux ou d’ornières traîtres.
    On rentre dans la forêt, soudain la pente s’accentue et immédiatement un bouchon se forme. Il faut préciser à ce stade du récit que depuis le début de la course on forme un groupe compact de coureurs et l’on est quasiment en permanence en file indienne sans aucun écart entre votre prédécesseur et votre poursuivant. Dans l’instant on se retrouve bloqué, quand la vue se dégage, je découvre le problème :
    Imaginez un chemin étroit en pente raide sur lequel s’échelonne des grappes d’individus, dont certains sont assis et glissent sur les fesses, d’autres qui descendent en rappel en s’accrochant aux branches, ou en escalier, d’autres encore qui partent en vol plané (réellement en vol plané !!!), il y a également quelques dingues qui se lancent dans le vide en comptant sur leur bonne étoile, bref c’est une vision assez surnaturelle et apocalyptique !!! On se croirait sur un champ de bataille lorsque sous le feu de l’ennemi, les soldats tombent, se relèvent tant bien que mal et repartent à l’assaut.
    Beaucoup de coureurs sont figés (pas par le froid) appréhendant d’avancer plus loin. Je vois un gars glisser sur ses pieds, heureusement il finit par s’échouer contre un arbre. Scène hallucinante. Je m’engage à mon tour en essayant de rester le plus sur les bords ou le verglas est moins présent, j’ai la chance de ne pas avoir d’appréhension et je commence ainsi à descendre en essayant d’éviter au mieux les obstacles (humains et naturels) et les plaques de verglas. Je me maudis car je n’ai pas remis mes chaînes. Soudain je vois un type qui déboule sur ma droite, il est carrément hors piste ! Instinctivement je me colle derrière lui. Je talonne ce gars qui fonce dans la forêt. Une petite trace longe plus ou moins le chemin « officiel ».
    A tous moments j’ai peur de me prendre une branche dans la figure ou de m’enfoncer dans un creux masqué par la neige. Mais miracle, on continue à descendre sans incidents. Je perçois derrière moi un autre concurrent, j’ai la sensation d’être dans une dimension parallèle (au sens propre comme au figuré)
    à la course. Par moment on rejoint la piste originale qui reste encombrée de « cadavres », mais mon pisteur ne ralentit pas et replonge à travers la forêt. Ce type à un instinct et un feeling étonnant. Au bout d’un temps indéfini on se retrouve en bas de cette foutue descente, je ralentit et laisse s’échapper mon « sauveur » , je me rends compte que j’ai pris d’énormes risques, qu’une chute pouvait entraîner une sacrée blessure… Mais bon je suis entier et finalement l’audace ou plutôt l’inconscience a payée….
    Pas vraiment le temps de se remettre, on traverse une route, le hameau d’Arfeuille, une raide montée (que je fais au ralenti.) Cette descente m’a marqué, je sens le contre coup. J’ai mal au ventre et je commence à sentir des douleurs aux quadriceps. C’est comme le « mur » au marathon. Problème on est tout juste à mi course…. Une longue portion de route et j’arrive enfin à St Genoux. J’ai l’impression d’être un « survivant », en fait j’ai eu un gros coup de bol … St Genoux. 3ème ravito. 3ème étape.


    4ème Episode : de 5h09 à 6h20


    Dimanche:5h09 Saint Genoux

    Je rentre sous la tente et je vois une place qui se libère sur un banc, aussitôt je me pose. J’enlève mon sac et j’attaque une barre énergétique. C’est un peu la « cour des miracles » ici, des types sont enveloppés dans des couvertures de survie, le regard ailleurs… Un autre arrive et s’assied par terre. C’est toujours la queue pour avoir un thé ou une soupe (beurk…) ou un bout de saucisson. Vu l’état des troupes et la météo cela a un côté « Bérézina »…. Bref je n’ai pas envie de m’éterniser, surtout que j’ai perdu 25’ sur mon horaire… En fait je m’en fous de mon horaire, c’est déjà incroyable d’être entier ici, mais c’est une façon de ne pas me laisser aller. Je récupère quelques gâteaux sec et je sors de la tente. Dehors c’est pas mieux, il fait froid (tiens, c’est la 1ere fois que je le ressens), un gars se renseigne pour la navette…. Je fais quelques étirements contre une barrière à coté d’un gars, la barrière penche et je lui lance qu’on va finir par la faire tomber cette barrière, pas de réaction, tant pis j’essayais de détendre l’atmosphère….
    Allez Frank, courage, dans 9 km c’est Soucieu, Soucieu, c’est le début de la fin (il reste encore 23 bornes après Soucieu, mais dans l’Histoire de la Saintélyon, Soucieu c’est le passage symbolique : soit on abandonne, soit on continue et on finit la course… je tape un SMS à Laurent : « je quitte St Genoux » Il me répond dans la foulée (logique) : « je quitte Darfeuille », tant mieux, il en est sorti entier aussi, j’espère que c’est le cas pour tous les Bled Runner.

    5H18 : après une côte, je me lance dans la longue descente qui amène à Soucieu. Je me laisse descendre, j’essaye d’être « léger et aérien » (belle métaphore qui n’a rien à voir avec la réalité) que ce soit sur le bitume ou sur les parties de chemins.
    La frontale au maximum j’essaye de repérer les plaques de verglas, je passe de droite à gauche pour utiliser les bordures de la route, ou il n’y a pas de verglas. Sur les chemins, ce sont les talus qui sont moins enneigés. Je double pas mal de concurrents, encore une fois le fait de n’avoir aucune appréhension dans les descentes m’aide beaucoup car je vois bien que ceux qui sont « bloqués » vivent un véritable cauchemar. Soudain, un gars devant moi effectue un véritable vol plané : les jambes qui partent en avant et il se réceptionne sur le dos !!! Aussitôt il se relève ! On lui demande si tout va bien et le gars sans même répondre (surpris sans doute d’être encore vivant) repart…. !!! On traverse le hameau du Marjon. Panneau : arrivée 25 km. Allez ! on tient le bon bout, un gros semi et c’est dans la poche. J’ai l’impression de ne plus avoir de boissons dans la poche à eau, normalement j’aurais du faire un plein à St Genoux, mais dans l’égarement j’ai oublié. Je me rends compte que je ne bois pas assez, et je ne prends pas ma gorgée toutes les 5 mn comme je m’étais imposé de le faire. La lucidité commence à partir en vrac. Je prend la foulée d’une fille (enfin je crois…) qui semble avoir un bon feeling sur le choix de ses trajectoires et km après km (m après m en réalité) on progresse. On retrouve la route, nous sommes dans la banlieue de Soucieu (oui je sais c’est un bled et y’a pas de banlieue dans les villages, mais ça me réconforte car cela signifie que l’on approche du « centre ville » ou se trouve le ravito.)
    Arrivé à un rond point (ça fait bizarre après ces 45 bornes dans la montagne), je vois Roland avec son blouson orange !!! Je l’avais complètement oublié ! Il devait normalement se trouver vers le km 40, qu’est ce qu’il fait là ? Je freine (ça descend) et stoppe. En fait il n’a pas pu accéder au point prévu, empêché par l’organisation.
    Je lui demande s’il a vu passer beaucoup de monde de l’équipe (car je me doute bien que je ne suis pas dans les 50 premiers). Il me répond que non et me conseille de ne pas m’attarder pour ne pas prendre froid. Vu que je n’ai besoin de rien à part de nouvelles jambes et que je n’ai pas ça dans mon « drop bag », je repars pour 300m avant d’arriver au ravito de Soucieu.
    Je passe le tapis de contrôle et rentre dans une tente sur la gauche, personne !!! En fait c’est la tente d’attente pour les relayeurs… Je ressors et je découvre un peu plus loin la tente du ravito. Soucieu en Jarrest. KM 45. 4ème ravito.4ème étape.

    A suivre....
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    Message  PhJacques Jeu 9 Déc 2010 - 0:35

    ok merci Franck je lirai ça dans le train demain matin;ça me rappelera de merveilleux souvenirs de cette nuit. Phil
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    Message  Frank Jeu 9 Déc 2010 - 0:07

    Bonsoir à tous, je vous l'avais promis, le voilà: le compte rendu ce cette Saintélyon, enfin les 2 premiers épisodes Wink la suite demain et après demain...


    9h29 Chrono
    Le temps d’une nuit blanche entre St Etienne et Lyon

    1er épisode : De10h30 à Minuit


    Samedi 10h30 : Saint Etienne

    Surprise quand je déboule au Parc des Expos de Saint Etienne pour récupérer mon dossard, un longue file s'étire sur plus de 50m … Moi qui croyait en avoir pour 5 mn, comme l’année précédente… Et bien, il me faudra 1h45 pour récupérer mon dossard, le 437. L'organisation a modifié son système pour la récup des dossards, peut être auraient ils du conserver l'ancien... ?

    16h00: j'émerge d’une longue sieste, une bonne douche et je commence à préparer mon waterback (sac à dos avec poche à eau) celui que je vais transporter pendant la course. Ensuite un 2éme sac avec ma tenue de course et les affaires de rechange, qui transitera lui par bus jusque' à Lyon. Pause thé + Gatosport et enfin un dernier sac pour l'avant course avec des pâtes, une bouteille de St Joseph (pour l'apéro avec mes amis de Bled Runner) des verres (on déconne pas avec un St Joseph, surtout pas de gobelets cartons) et un matelas en mousse pour le repos dans la halle du Parc Expos.


    Samedi 19h00 Saint Etienne

    Fin prêt, je pars avec Théo et Véronique pour la gare de Chateaucreux ou doit arriver à 19h 20 le premier contingent des "Bled Runner": Laurent et Malte. Ces derniers à peine arrivés, Théo les transporte au Parc Expos pour qu'ils puissent récupérer leur dossard au plus vite.

    20h40: La 2ème vague avec Guy, Cri Cri, Phil, Steph, Le Phil. Hop, tout le monde s'engouffre dans les 2 voitures et on se fait tous déposer devant le Hall B. Bonne chance, à demain à Lyon, si tout va bien …. Pendant que nous retrouvons Carole son mari Roland et l'équipe des 3 Suisses de « Courir Ensemble », qui sont arrivé en voiture de Genève et qui ont déjà installé le « bivouac », la « 2ème vague » s’immiscent dans la file d’attente pour leur dossard….. On retrouve également Ela et ses amis.
    Finalement, je laisse tomber mes tupperware de pâtes et rejoins Laurent, Malte et leur ami à la pasta party, pasta que l'on accompagne d'un petit verre de St Joseph. Retour au "bivouac", tout le monde à son dossard, ça discute Marathon des Sables, Phil me donne son Road Book de 2010, c'est un précieux cadeau! On parle chaussures, boissons énergétiques, boutique quoi! C'est bien cool, je découvre avec un grand plaisir mes futurs partenaires du MDS et je me sens déjà dans la famille. On déguste les gâteaux énergétiques de Carole. On boit le thé de Roland.
    Le temps passe trop vite, il faut se préparer. On définit ou se trouvera Roland qui assurera un ravito « Bled Runner » avec pour chacun la possibilité d’avoir un sac (dans le langage des pros on dit un : » drop bag »). Ca y'est tout le monde est équipé: bonnet, frontale, buff, gants, guêtres, chaines (pour certains dont moi)

    23h15: Il est temps d'aller poser les sacs en consigne. Mauvaise surprise! Chacun doit aller poser son sac dans un bus en fonction de son n° de dossard ! Résultat une énorme masse de coureurs se presse devant l'entrée du bus et il me faut 20 mn avant de pouvoir déposer mon sac dans le tas qui remplit le bus… Plus le temps de retourner dans le Hall pour retrouver les autres, je file vers la ligne de départ.
    Je voulais essayer de me placer dans le haut du peloton (ma stratégie de départ depuis que je l'ai expérimenté avec succès à Millau) pour essayer, sans pour autant me griller en partant trop vite durant les 8 premiers km, d'arriver au début du 1er chemin (le GR7) avant le plus gros de la foule….. Je remonte donc la masse des coureurs en me faufilant sur le bord, jusqu'à ce que je glisse sur une plaque de verglas! Bon ici ça ira très bien, inutile de chuter et de se blesser avant le départ.

    23h50: L'ambiance est assez magique, beaucoup de frontales sont déjà allumées. De mon bout de trottoir je surplombe (de peu certes, vu ma taille…) cette foule énorme qui commence à trépigner. On sent la fébrilité ambiante, les regards sont inquiets, au vu des conditions de course tout le monde s'attend au pire et espère que cela ne va pas tourner au cauchemar. Tous les dieux de l’univers et d’ailleurs sont en train de recevoir à cet instant un grand nombre de prières en provenance de la Plaine Achille à St Etienne. Mais malgré tout on ressent l’impatience d’en découdre. Le speaker chauffe la salle, pardon, la rue, puis demande à tout le monde d'éclairer sa lampe, la musique est lancée, le décompte, c'est parti!!




    2 ème épisode : de Minuit à 3h34


    Dimanche 0h01:Saint Etienne

    Au bout d’une minute je franchis la ligne de départ, immédiatement je peux commencer à trottiner, premier virage à droite et nous voilà parti en direction de Sorbiers. Je n'ai pas pris mon GPS, mais je me cale à une allure tranquille, surtout ne pas partir trop vite et même si un nombre impressionnant de coureurs me double, je garde ce rythme qui ne représente aucun effort. Je démarre mes aspirations d’une ou deux gorgées au Camel Bak toutes les 5mn environ. Il ne fait pas froid, j'ai juste le bout des doigts gelés, mais ils vont se réchauffer au bout de 2/3 km. On passe sous le periph (nous aussi à Sainté on a un périph !) puis vers Brico Dépôt, Focal, (ça c'est pour les stéphanois), un faux plat légèrement en montée jusqu’au carrefour de Champion. Et c'est la première vraie montée, vers le centre de Sorbiers ou quelques coureurs se mettent en mode marche (pas moi). Pour l'instant la route est sèche et sans pièges. A la sortie du village (km8) cela fait presque 1h00 que l'on est parti, on attaque la première partie sur chemin et tout de suite : la neige !

    0h54 : J'allume ma frontale et comme d’autres concurrents, je me mets sur le côté et je sors mes chaînes (Yaktrak pour les spécialistes) pour la 1ère pose. Pendant 6km, je vais plusieurs fois enlever et remettre ces chaînes car dès que l'on est sur la route, les sensations ne sont pas très bonnes et cela crée une gène qui peut devenir douleur… Bonne surprise, la neige est tassée et c'est assez agréable pour courir, on ne s'enfonce pas et la couche de neige est suffisamment épaisse pour couvrir les trous ou autres cailloux sur le chemin. Je double pas mal de concurrents dans les descentes car les chaînes procurent véritablement une bonne adhérence et mettent en confiance. On traverse le hameau de Albuzy, puis après une nouvelle montée (en marchant) comme de beaucoup de coureurs, j’enlève les chaînes, car on emprunte une portion de route.
    Dans la montée pour le col du Gachet, j'assiste à la magnifique sarabande de frontales qui serpentent le long du sentier. Image traditionnelle de la Saintélyon, dont on ne lasse pas. Je ne sens pas le froid, je suis parti finalement avec 3 couches et cela semble le bon choix même si on n'est pas encore au point culminant ou dans des zones ventées. Par contre depuis un moment j'ai mal au ventre, j'ai l'impression que c'est ma boisson trop froide qui me crée ces crampes d'estomacs. Cela reste supportable et disparaît quand je marche (donc dès que ça monte…)

    1h35:J’arrive au col du Gachet, coup d’œil au chrono:10' avant mon estimation. Oui mon estimation ! Je me suis servi du profil de la course pour estimer les temps entre chaque ravito et j’ai donc mon petit Road Book dans la poche. Pour le Gachet j’avais compté 1h45, il est 1h35 ! Cette estimation ayant été faite avant la neige et le froid, tout va bien, mais il reste plus de 50 km et le plus dur commence. J'ai décidé fractionner la course en 6 parties, correspondantes à chaque ravitaillement afin d’éviter de visualiser la course dans sa globalité. Ainsi je fonctionne par objectif de maximum 15 km (Départ/ St Christo) et minimum 9 km (St Genou/Soucieu).
    Après une descente et une bosse bien raide enneigée on arrive en bas du stade de St Christo. On croise des fêtards (sur le chemin du retour à la maison ?) qui nous encouragent. St Christo, 1er ravito, 1ère étape!

    Dimanche 1h48 Saint Christo:

    Je passe sur le tapis de contrôle qui biiiiiip ! 7' d'avance sur mon "planning", sans avoir eu le sentiment de forcer la machine. Bon on ne s’enflamme pas, rien n'a été fait. Oui je sais, je l’ai déjà dit, mais il est important de se le répéter ! Ceci dit j'envoie quand même un SMS à Théo (mon fils, qui j’espère est rivé sur son ordi en regardant fébrilement ce que fais son père, alors qu’en fait il dort à poing fermés…) et dans l'euphorie, je lui envoie "Ste Catherine OK", ce qui veut dire que j'ai 9 minutes d'avance sur le 1er….. Passage dans la tente ravito, j'avais prévu de remplir ma poche à eau mais je vois qu'elle est encore à moitié pleine donc j'irais jusque' à Ste Catherine comme cela. Je mange ma 1/2 barre "Mulebar", un bout de banane, boit un thé (disons que ça a la couleur du thé) et sans plus m'attarder je finis ma ½ barre en marchant dans la montée bien raide juste après le ravito. C'est reparti !

    On est sur une route qui monte, puis qui redescend (c’est un classique sur la Saintélyon) et cela enchaîne sur une longue montée bien raide ou très vite je remet les chaînes, malgré ça il est difficile de garder ses appuis. On vient juste de passer le pannaeau qui annonce: Arrivée 50 km ! Génial! Je ne sens pas le froid mais j'ai toujours ces maux de ventre. On voit les lumières de la vallée sur la droite. C’est beau une ville la nuit… On passe au hameau de L'Hopital et après une belle (pas belle du tout surtout la nuit, mais très dure) côte, on descend doucement par la route jusqu’au PC du Moreau.

    Dimanche : 2h50 Moreau.

    On est au Km 22, il y a un petit ravitaillement (pas prévu à priori) et le poste de secours dans la grange. On est en pleine nature, on a déjà oublié les lumières, la ville. Je n’utilise pas la puissance maxi de ma frontale, avec la neige, la densité des coureurs, on a une bonne visibilité, il y a d'ailleurs des coureurs sans lampe. C'est vraiment une nuit blanche dans tous les sens du terme. Arrivé au point culminant (870m) on sent le blizzard, mais je n'ai pas froid (merci mon X.Bionic) et mes pieds sont toujours bien au sec, protégés qu'ils sont par mes sur chaussettes étanches et mes Injinji (gloire à elles). Panneau: il reste 45 km, formidable! Des spectateurs (courageux d'être venus jusque là) ont allumé un grand feu, cela donne envie de s'arrêter auprès d'eux. On attaque alors une grande partie toute en chemins, avec d'abord une descente pas trop sévère ponctuée par 2 "coups de cul" dont celui qui amène au Chatelard et c'est la grande descente sur Ste Catherine ou pendant un bon moment je vais suivre un gars qui annoncent les pièges:"Attention verglas! Attention boue! Voici venu le temps des premières glissades et chutes ! Même s'il est difficile de repérer les concurrents (quasiment tout le monde à un sac et son numéro caché dessous), j'ai l'impression de remonter des concurrents, je vois bien que les descentes, sont pour certains, appréhendées avec crainte…. On distingue maintenant les lumières de Ste Catherine, une dernière descente bien glissante.
    On récupère la route, un virage en épingle à droite et nous voilà dans la zone du ravitaillement et du point de contrôle. Je regarde ma montre: 3h34, puis mon « road book » avec les estimations: Ste Catherine: 3h35', parfaitement dans les temps! On est au km 27. 2ème ravito, 2ème étape!

    A suivre....

    Frank cheers
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    Message  PhJacques Mer 8 Déc 2010 - 23:17

    fred a écrit:Quelqu'un a les résultats ?
    Oui 05h18 le vainqueur (qui devait traverser les villages ainsi que les routes de campagnes à 4 pates).
    Phil': 12h00 j'avais promis à Guy d'être à Lyon pour le repas de midi, j'ai tenu ma promesse. Phil' cheers
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    Message  PhJacques Mer 8 Déc 2010 - 23:08

    quand on coupe à travers les arbres et les ronces ça compte pas, Fallait comme tout le monde passer par les tobogans ! Phil' cheers
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    Message  EXBRAYAT Mer 8 Déc 2010 - 22:25

    Malte a écrit:
    fred a écrit:Quelqu'un a les résultats ?

    Les résultats sont assez ... disons vagues.

    Il y a plein d'incohérences : Déjà les points de Soucieu et Moreau n'ont apparemment pas pu être exploités vu les conditions météorologiques. Effectivement pour ces points de passage ça donne des classements fantaisistes.

    Par contre ce qui est étrange c'est que le classement dans la fiche individuelle (http://www.sportcommunication.info/CHRONO/saintelyon/2010/live.php) et celui de la liste scratch (http://www.sportcommunication.info/CHRONO/saintelyon/2010/resultat.php?inter=8&parcours=1&cat=1) ne donne pas la même place ... ?

    J'y comprends rien, c'est pas grave, on s'est bien marré c'est l'essentiel.

    M

    comment ça fantaisiste, nous avec ela on a tellement doublé qu on a gagné 1000 PLACES, aprés on les reperdues....
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    Message  Malte Mer 8 Déc 2010 - 13:03

    fred a écrit:Quelqu'un a les résultats ?

    Les résultats sont assez ... disons vagues.

    Il y a plein d'incohérences : Déjà les points de Soucieu et Moreau n'ont apparemment pas pu être exploités vu les conditions météorologiques. Effectivement pour ces points de passage ça donne des classements fantaisistes.

    Par contre ce qui est étrange c'est que le classement dans la fiche individuelle et celui de la liste scratch ne donne pas la même place ... ?

    J'y comprends rien, c'est pas grave, on s'est bien marré c'est l'essentiel.

    M


    Dernière édition par Malte le Jeu 9 Déc 2010 - 11:56, édité 1 fois
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    Message  mimi Mer 8 Déc 2010 - 12:11

    Bravo encore.
    Je reprends l 'entrainement avec CRI-CRI.
    et je vous retrouverai en janvier à Garches
    Bisous
    mimi
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    Message  fred Mer 8 Déc 2010 - 10:55

    Quelqu'un a les résultats ?
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    Message  PhJacques Mar 7 Déc 2010 - 23:20

    Rassure toi Laurence, j'ai fait la même chose que toi derrière toi, et partout où il y avait ces tobogants en descente verglacée, je suis passé par les extérieur forêt. Mais la prochaine fois, on partira avec des YackTrack. Sincèrement, on aurait pû se faire très mal; et comme me l'a dit Guy, on aurait pû ne pas partir aux Sables à cause de cette merveilleuse course qui restera un de mes plus beaux souvenirs, que j'ai terminée avec les tripes, la rage d'aller jusqu'au bout. Phil' cheers
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    Message  cricri Mar 7 Déc 2010 - 22:09

    bravo Malte , encore une belle course pour toi et en plus tu as l'air d'avoir pris du plaisir.

    quant à moi , je suis contente d'avoir fait la connaissance de Laurence , Roland , Laurent et Franck , tous sympa et super gentils Very Happy

    félicitations à tous pour votre performance .

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