Accueilje suis soufflé.
je ne lirai qu un episode par semaine pour faire durer le suspens§§§
l a t il fini????????ou pas ??????
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3 participants
Exclusivité Bled Runner!!!!!! En avant première le récit : Grain de Folie du dossard 201. Partie 5: 2ème Etape
guy- Messages : 1897
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- Message n°1
Re: Exclusivité Bled Runner!!!!!! En avant première le récit : Grain de Folie du dossard 201. Partie 5: 2ème Etape
guy Lun 9 Mai 2011 - 0:25
Foued- Admin
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- Message n°2
Re: Exclusivité Bled Runner!!!!!! En avant première le récit : Grain de Folie du dossard 201. Partie 5: 2ème Etape
Foued Mer 4 Mai 2011 - 22:34
Super Frank......Courage!!! tu remontes le courant...mais ça va aller... 
, tu es sur de ne pas avoir de mémoire?
Foued
, tu es sur de ne pas avoir de mémoire?Foued
Frank- Messages : 922
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Localisation : saint etienne
- Message n°3
Exclusivité Bled Runner!!!!!! En avant première le récit : Grain de Folie du dossard 201. Partie 5: 2ème Etape
Frank Mer 4 Mai 2011 - 16:47
Bonjour à tous,
Le compte rendu de l'aventure continue, aujourd'hui 5ème chapitre,la 2ème étape!
Et toujours dans l'attente de vos commentaires et corrections( ma mémoire mélange parfois les jours et les évènements....)
Lundi 4 Avril : 2 ème étape : « le vent nous portera »
ETAPE 2 : KOURCI DIAL ZAID / JEBEL EL MRAÏER : 38 Km
Il est 5h00 et le bivouac s’éveille ! La nuit a été agitée, à cause du vent, du froid du somnifère je me suis réveillé plusieurs fois, mais endormi depuis 20h00, j’ai le sentiment d’avoir mon quota de sommeil. Je vais faire mon tour aux toilettes, tout se passe bien (les précisions sont inutiles) l’Immodium au quotidien depuis 4 jours est efficace. Dans la tente N°10, le rituel du matin est en route. De fortes rafales de vent secouent les tentes et le sable s’engouffre de partout. Les 843 rescapés (6 abandons) évacuent les tentes et se préparent. Aujourd’hui au petit dej, c’est muesli et compote ajouté au traditionnel tryptique : thé/BBCA/Supradine. Aujourd’hui avec le ciel bas, le vent, le sable qui fouette les concurrents emmitouflés dans leur combinaison blanche en tyvek le bivouac ressemble de plus en plus à un rassemblement de réfugiés.
Je m’habille pour la course.Tout le monde a mis le buff jusqu’aux yeux et même la capuche du Kway sur la casquette pour se protéger. Je range mon sac, avec satisfaction je mets mon sac d’alimentation marqué « Lundi » dans le ventral, mon sac s’allége (400g, l’alimentation de la journée d’hier). Je suis fin prêt beaucoup plus rapidement qu’hier. Je jette un œil sur le road book pendant que Marc, lui, en arrache les pages inutiles….Il s’allège au maximum….les conditions météo vont rendre l’étape difficile quel qu’en soit le profil et le relief. Je suis remonté à bloc et la tempête de sable qui commence à s’abattre sur le bivouac ne me dérange pas plus que ça, au contraire même, je ne crains pas ces conditions difficiles (j’ai connu pire), et si le terrain me permet de courir, cela me permettra de rattraper le temps perdu hier. On se dirige avec Laurent (on a décidé de partir et de faire l’étape plus ou moins ensemble) vers l’aire de départ. On a du mal à distinguer Patrick Bauer (toujours sur le toit de son Land) avec le vent de sable. On ressent la tension chez les concurrents plus qu’on ne la voit, les visages étant cachés par les buffs, les lunettes et les capuches. Pas d’hélico qui tourne au dessus de nous, les structures gonflables qui délimitent l’aire de départ à terre, ce départ à un petit coté apocalyptique… La nature et le désert encore une fois nous rappellent qui sont les maîtres. Cela donne à cet avant course une ambiance plus « raid », et moins « cirque » qui ne me déplait pas. Je suis assez serein malgré les commentaires autour de moi, en effet la 1 ère étape a été jugé plutôt difficile par les anciens (et les nouveaux aussi….) il ne faudra pas compter sur celle d’aujourd’hui pour « souffler ».
Aujourd’hui c’est 38 Km, 5 de plus qu’hier. 3 CP, j’ai donc rajouté 1 gel Mulebar (j’adôooooooooooore !!!) et une dose de boisson énergétique (Effinov menthe) par rapport à hier. Hormis 2.5 Km de dunes à partir du Km 8 et 1.5 Km de traversée d’erg juste avant l’arrivée (Km35), il devrait être possible de courir ou trottiner sur le reste du parcours. Avec Laurent, on se faufile pour être plus prêt de la ligne et éviter de trop progresser sur un terrain déjà labouré par un grand nombre de concurrents. Musique (j’ai oublié le morceau…) Briefing (Boire, sel, boire, etc…), décompte, c’est parti ! Il est 8h45 !
On s’élance tranquillement, très rapidement on s’arrête avec Laurent pour enlever nos coupes vent qui tiennent trop chaud. Le vent lui ne faiblit pas, cela crée des nuages de sable qui heureusement reste au niveau des jambes. On abandonne également la protection des coureurs devant nous pour trouver un terrain qui ne soit pas piétiné. Laurent propose de marcher, mais très vite, je me remets à courir car je n’arrive pas à suivre son allure. Malgré le vent, je suis à mon aise car je vais à mon propre rythme et surtout en courant ! Laurent qui va aussi vite en marchant est toujours à mon niveau et nous arrivons ensemble à l’erg Znaigui (Km
à partir duquel je marche consciencieusement dans les traces de ses « Hoka ». Je perds du terrain dans les montées que je rattrape en accélérant dans les descentes des dunes. Laurent m’emprunte mon appareil photo et réalise la superbe photo qui reste pour moi le symbole de mon aventure sur ce MDS. Je garde le contact et nous arrivons ensemble au CP1.
Km 11 : CP1
Je reconnais les contrôleurs de la veille, nous avons mis 1h48 pour les 11.3 km, pas terrible mais compte tenu du vent violent de face, des 2.5 Km de dunes, ce qui me semble important c’est que je n’ai pas de regrets sur ce tronçon. On ne traîne pas au CP et je repars à mon petit rythme en course alors que Laurent alterne marche et course. Le vent est moins violent, je suis toujours dans ma « stratégie » : se décaler du peloton, à la fois pour ne pas suivre le rythme trop rapide ou trop lent de ceux devant moi et repérer les zones de terrain plus dures, d’autant plus quand le terrain est sablonneux. De courir « seul » me permet aussi de prendre des repères au loin et de « couper » la trajectoire « officielle ». Je n’ai pas le « plaisir » de doubler mais je n’ai pas non plus le coup de blues de me faire dépasser. Sans forcer mon allure, je remonte des concurrents. Après la traversée d’un oued, voici le CP2.
Km 22 :CP2
Je passe la ligne en 3h34’, soit 1h46 pour ces 11 Km, même temps que pour les 11 premiers Km. Pas très rapide, mais régulier. C’est la 2ème étape, je dois m’économiser (souvenez vous, mon plan de course….). Le principal c’est que je me fais plaisir, je cours quasiment tout le temps, certes pas vite mais je cours. Je m’hydrate bien, je prends un peu de sel (pas souvent), le sac ne me pèse pas particulièrement, ça y’est je suis rentré dans la course, j’ai évacué la frustration d’hier. Pas de Laurent en vue, je repars.
Le vent s’est calmé et le soleil brille ce qui fait monter la température. Au milieu du vieux village de Taouz, ou les enfants et les femmes nous regardent passer, je rejoins Carole et Sylvain. On fait une petite photo et on repart ensemble en marchant ; mais très vite je n’arrive pas à suivre le rythme de marche de Sylvain, surtout qu’il marche avec des bâtons. Carole me dit qu’elle courre à ses côtés pour rester à son niveau. Je les abandonne donc en me remettant dans mon mode course « mobylette ». On est sur de la terre battue, c’est plus ou moins accidenté, mais je suis à l’aise, mon entraînement sur des chemins beaucoup plus difficile me sert sans doute. On passe une crevasse et on arrive en vue du CP3.
Km 31 : CP3
Le bip ne bippe pas quand je passe la ligne, mais il n’y a pas d’inquiétude à avoir, me dit on au poinçonnage de ma carte. Le rituel du CP, je suis rodé maintenant : je prends ma bouteille, machinalement je remplis mes bidons dont 1 (souvent le droit) avec mon sachet de poudre, je finis la bouteille en m’arrosant la nuque et la tête, je la jette dans la poubelle, et je repars en marchant en mangeant ma ½ barre, je jette un coup d’œil aux tentes ou se reposent des concurrents pour voir si j’aperçois des têtes ou des numéros de dossards connus. Personne ! J’emboite le pas de Loic (dossard 85) qui lui aussi courre en parallèle au peloton. Génial, il a un rythme correspondant au mien et je peux enfin suivre quelqu’un sans forcer ni freiner mon allure. Arrivé au Km 35 et l’entrée de l’erg, j’ai peur de perdre mon lièvre, mais non celui ci se met à marcher et surtout à prendre des directions différentes du peloton. A la faveur de ses choix d’orientations, on revient sur des coureurs qui m’ont dépassé auparavant, je mémorise beaucoup mieux les numéros de ceux qui me doublent que ceux que je dépasse….. Je lui demande sa recette, il me dit que c’est simple, il repère les balises (les marques rouges sur les cailloux ou les petites banderoles plantés dans le sable) et il tire au plus direct entre chaque. Cela confirme ce que j’avais déjà constaté : chacun suit par réflexe la trace de ceux de devant et souvent fait du chemin en plus sans parler du fait que c’est un vrai champ de labour…. Je m’éclate à suivre Loic car je sens que l’on progresse vite et j’adore cette sensation d’être en recherche permanente du cap ou d’un sol favorable à une meilleure performance. Je suis également ravi de courir avec un autre coureur, en plus il, m’abrite du vent qui s’est remis à souffler face à nous. A la sortie de l’Erg (Km 36.5), il me semble bien que je vois le dossard 199 ? Oui c’est bien lui, c’est Alvaro ! Je suis un peu surpris car il me semblait qu’Alvaro devait être loin devant. Il n’a pas l’air au top et me dit d’y aller, je n’hésite pas car Loic lui n’a pas ralentit. Une traversée d’oued, une petite grimpette et nous voilà en vue de la ligne d’arrivée. Je reviens à la hauteur de Loic et l’applaudit car vraiment il m’a époustouflé et je le lui fais remarquer. Modeste il me dit qu’il suffit de « regarder ». J’ai bien retenu la leçon et je me glisse derrière lui pour franchir la ligne.
Il est 14h55 et cela fait 6h10 que je suis parti. Je bois mon thé « Sultan », quel plaisir ! Discrètement je retends mon gobelet vide et le gars sympa me ressert. On n’a droit qu’à 1 seul thé et un membre de l’organisation veille à ce que le règlement soit appliqué…. Je suis très content car j’ai vraiment pris du plaisir dans cette étape, j’ai la sensation d’avoir fait le maximum en fonction de mes capacités et du fait que je ne voulais pas taper dans la machine. Tout le dernier tronçon en suivant Loic n’a été que du bonheur. Voilà comment j’imaginais une étape des « Sables ». Le classement aujourd’hui (que je ne verrais qu’au retour chez moi), est très explicite : Au CP1 j’étais 541ème, au CP2 474ème, CP3 (pas de bip) et à l’arrivée 386ème ! Demain je guette le dossard 81 et je me colle à lui !
J’enlève mon sac, ouahou ! Quel plaisir, je l’oublie en course mais c’est quand on l’enlève que l’on se rend compte qu’il pèse et que les épaules sont douloureuses…J’arrive à la tente, je suis le 1er ! Enfin le 1er de ceux qui font la 2ème course, celle qui se situe bien loin des 50 premiers. Franck et Marc sont bien sur arrivés depuis longtemps, ils sont allés chercher du bois, fait du feu, nettoyés la tente, et bien entendu ils ont soigné leurs bobos, fait la sieste, mangé et bu… Je m’installe pour ma séance « récup » lorsque Alvaro arrive.15 mn plus tard, c’est au tour de Carole et de Slye qui ont fait l’étape ensemble. ½ heure s’écoule avant que Laurent, un peu dépité, soit là. Un peu comme moi la veille, il n’a pas trouvé le bon rythme et est déçu de son étape. Il n’a pas eu non plus la chance d’avoir Loic comme guide. Je vais faire mon tour à l’ »Accueil » pour faire mon CR et comme la veille, je dois patienter, j’en profite pour faire la queue au mail. Moment toujours aussi agréable qui au fil des jours deviendra partie intégrante de la « récup ». Toujours de l’attente pour le compte rendu ! Cela devient un corvée malgré le fait que l’on puisse être assis et je m’aperçois que j’ai du mal à chaud pour raconter toutes les ressentis de la journée. Je ne fais quasiment aucune photo et ne prends aucune note. Je suis à fond dans la course et je n’ai pas le recul suffisant pour être spectateur et encore moins journaliste de l’aventure. Malgré le fait d’être arrivé plus tôt aujourd’hui, je constate aussi que le temps de récup, boire, manger, la toilette et les soins des pieds, le mail quotidien, le compte rendu pour Jogging, tout cela prends du temps et on se retrouve vite à l’heure du repas du soir. Et encore, grâce à nos champions, on évite la corvée de bois. Sinon, 2ème étape et toujours zéro ampoule ! Pour fêter ça, j’accompagne Carole dans la tente de Mohamad Ahansal. Celui-ci nous reçoit avec gentillesse et simplicité malgré son statut de star incontesté du bivouac. Photos, encouragements, je voudrais faire une photo de nos 2 dossards côte à cote : j’ai le 201, lui le 1 ce qui fait 2011…Malheureusement son dossard est en place sur son maillot de course et le maillot de course, il ne peut pas le décrocher. Détail, mais on voit les pros et c’est à des détail comme ça qu’on gagne la course. Pas grave, on se file rancard pour jeudi (journée de récup, si je suis arrivé de la Longue…) pour faire cette photo. Retour à la tente c’est l’heure du repas.
Voilà le facteur ! C’est la distribution des mails ! J’ai 3 pages ! Avec beaucoup d’émotion, je me rends compte que les amis et la famille sont complètement impliqués dans la course. J’apprends que j’ai été désigné « Chouchou » de l’étape et que Theo et Nicolas suivent ma course au CP près grâce au POSY. Ces encouragments, ces preuves de soutien font très chaud au cœur. Je me sens gonflé à bloc et prêt à tout donner pour ne pas décevoir tous ceux qui me suivent. La larme à l’œil, la tente N°10 attaque ses lyos du soir ! Au menu :agneau aux légumes (et oui on ne se refuse rien, c’est pas parce que c’est du lyophilisé qu’on doit manger que du hachis Parmentier ou des spaghetti bolognaise), en apéro : noix de cajou et mini saucisson !! Fantastique ! le tout arrosé de Sidi Ali .C’est le cœur léger et plein d’espoir pour le lendemain que chacun se glisse dans son sac de couchage alors que le bivouac Organisation démarre sa soirée
Classement de la 2ère étape :
1: Ahansal (Maroc N°1) : 3h01’34
2: Al Aqura (Jordanie N° 236) à 9 secondes….
3: El Morabity (Maroc N°4) à 3’38
16 et 1 ère Féminine : Laurence Klein à 37’27
Tente N°10 Bled Runner
29: Franck (France N°197) à 59’32 « Courir Ensemble »
53: Marc (Suisse N°198) à 1h23’06 « Courir Ensemble »
386 : Frank (France N°201) à 3h09’20 « Courir Ensemble ».
418: Alvaro (Suisse N°199) à 3h18’35 « Courir Ensemble »
459: Carole (Suisse N°196) à 3h33’44 « Courir Ensemble »
460 : Sylvain (France N°264) à 3h33’44
541: Laurent (France N°231) à 4h02’20 « Papillons de Charcot »
Le compte rendu de l'aventure continue, aujourd'hui 5ème chapitre,la 2ème étape!
Et toujours dans l'attente de vos commentaires et corrections( ma mémoire mélange parfois les jours et les évènements....)
Lundi 4 Avril : 2 ème étape : « le vent nous portera »
ETAPE 2 : KOURCI DIAL ZAID / JEBEL EL MRAÏER : 38 Km
Il est 5h00 et le bivouac s’éveille ! La nuit a été agitée, à cause du vent, du froid du somnifère je me suis réveillé plusieurs fois, mais endormi depuis 20h00, j’ai le sentiment d’avoir mon quota de sommeil. Je vais faire mon tour aux toilettes, tout se passe bien (les précisions sont inutiles) l’Immodium au quotidien depuis 4 jours est efficace. Dans la tente N°10, le rituel du matin est en route. De fortes rafales de vent secouent les tentes et le sable s’engouffre de partout. Les 843 rescapés (6 abandons) évacuent les tentes et se préparent. Aujourd’hui au petit dej, c’est muesli et compote ajouté au traditionnel tryptique : thé/BBCA/Supradine. Aujourd’hui avec le ciel bas, le vent, le sable qui fouette les concurrents emmitouflés dans leur combinaison blanche en tyvek le bivouac ressemble de plus en plus à un rassemblement de réfugiés.
Je m’habille pour la course.Tout le monde a mis le buff jusqu’aux yeux et même la capuche du Kway sur la casquette pour se protéger. Je range mon sac, avec satisfaction je mets mon sac d’alimentation marqué « Lundi » dans le ventral, mon sac s’allége (400g, l’alimentation de la journée d’hier). Je suis fin prêt beaucoup plus rapidement qu’hier. Je jette un œil sur le road book pendant que Marc, lui, en arrache les pages inutiles….Il s’allège au maximum….les conditions météo vont rendre l’étape difficile quel qu’en soit le profil et le relief. Je suis remonté à bloc et la tempête de sable qui commence à s’abattre sur le bivouac ne me dérange pas plus que ça, au contraire même, je ne crains pas ces conditions difficiles (j’ai connu pire), et si le terrain me permet de courir, cela me permettra de rattraper le temps perdu hier. On se dirige avec Laurent (on a décidé de partir et de faire l’étape plus ou moins ensemble) vers l’aire de départ. On a du mal à distinguer Patrick Bauer (toujours sur le toit de son Land) avec le vent de sable. On ressent la tension chez les concurrents plus qu’on ne la voit, les visages étant cachés par les buffs, les lunettes et les capuches. Pas d’hélico qui tourne au dessus de nous, les structures gonflables qui délimitent l’aire de départ à terre, ce départ à un petit coté apocalyptique… La nature et le désert encore une fois nous rappellent qui sont les maîtres. Cela donne à cet avant course une ambiance plus « raid », et moins « cirque » qui ne me déplait pas. Je suis assez serein malgré les commentaires autour de moi, en effet la 1 ère étape a été jugé plutôt difficile par les anciens (et les nouveaux aussi….) il ne faudra pas compter sur celle d’aujourd’hui pour « souffler ».
Aujourd’hui c’est 38 Km, 5 de plus qu’hier. 3 CP, j’ai donc rajouté 1 gel Mulebar (j’adôooooooooooore !!!) et une dose de boisson énergétique (Effinov menthe) par rapport à hier. Hormis 2.5 Km de dunes à partir du Km 8 et 1.5 Km de traversée d’erg juste avant l’arrivée (Km35), il devrait être possible de courir ou trottiner sur le reste du parcours. Avec Laurent, on se faufile pour être plus prêt de la ligne et éviter de trop progresser sur un terrain déjà labouré par un grand nombre de concurrents. Musique (j’ai oublié le morceau…) Briefing (Boire, sel, boire, etc…), décompte, c’est parti ! Il est 8h45 !
On s’élance tranquillement, très rapidement on s’arrête avec Laurent pour enlever nos coupes vent qui tiennent trop chaud. Le vent lui ne faiblit pas, cela crée des nuages de sable qui heureusement reste au niveau des jambes. On abandonne également la protection des coureurs devant nous pour trouver un terrain qui ne soit pas piétiné. Laurent propose de marcher, mais très vite, je me remets à courir car je n’arrive pas à suivre son allure. Malgré le vent, je suis à mon aise car je vais à mon propre rythme et surtout en courant ! Laurent qui va aussi vite en marchant est toujours à mon niveau et nous arrivons ensemble à l’erg Znaigui (Km
à partir duquel je marche consciencieusement dans les traces de ses « Hoka ». Je perds du terrain dans les montées que je rattrape en accélérant dans les descentes des dunes. Laurent m’emprunte mon appareil photo et réalise la superbe photo qui reste pour moi le symbole de mon aventure sur ce MDS. Je garde le contact et nous arrivons ensemble au CP1. Km 11 : CP1
Je reconnais les contrôleurs de la veille, nous avons mis 1h48 pour les 11.3 km, pas terrible mais compte tenu du vent violent de face, des 2.5 Km de dunes, ce qui me semble important c’est que je n’ai pas de regrets sur ce tronçon. On ne traîne pas au CP et je repars à mon petit rythme en course alors que Laurent alterne marche et course. Le vent est moins violent, je suis toujours dans ma « stratégie » : se décaler du peloton, à la fois pour ne pas suivre le rythme trop rapide ou trop lent de ceux devant moi et repérer les zones de terrain plus dures, d’autant plus quand le terrain est sablonneux. De courir « seul » me permet aussi de prendre des repères au loin et de « couper » la trajectoire « officielle ». Je n’ai pas le « plaisir » de doubler mais je n’ai pas non plus le coup de blues de me faire dépasser. Sans forcer mon allure, je remonte des concurrents. Après la traversée d’un oued, voici le CP2.
Km 22 :CP2
Je passe la ligne en 3h34’, soit 1h46 pour ces 11 Km, même temps que pour les 11 premiers Km. Pas très rapide, mais régulier. C’est la 2ème étape, je dois m’économiser (souvenez vous, mon plan de course….). Le principal c’est que je me fais plaisir, je cours quasiment tout le temps, certes pas vite mais je cours. Je m’hydrate bien, je prends un peu de sel (pas souvent), le sac ne me pèse pas particulièrement, ça y’est je suis rentré dans la course, j’ai évacué la frustration d’hier. Pas de Laurent en vue, je repars.
Le vent s’est calmé et le soleil brille ce qui fait monter la température. Au milieu du vieux village de Taouz, ou les enfants et les femmes nous regardent passer, je rejoins Carole et Sylvain. On fait une petite photo et on repart ensemble en marchant ; mais très vite je n’arrive pas à suivre le rythme de marche de Sylvain, surtout qu’il marche avec des bâtons. Carole me dit qu’elle courre à ses côtés pour rester à son niveau. Je les abandonne donc en me remettant dans mon mode course « mobylette ». On est sur de la terre battue, c’est plus ou moins accidenté, mais je suis à l’aise, mon entraînement sur des chemins beaucoup plus difficile me sert sans doute. On passe une crevasse et on arrive en vue du CP3.
Km 31 : CP3
Le bip ne bippe pas quand je passe la ligne, mais il n’y a pas d’inquiétude à avoir, me dit on au poinçonnage de ma carte. Le rituel du CP, je suis rodé maintenant : je prends ma bouteille, machinalement je remplis mes bidons dont 1 (souvent le droit) avec mon sachet de poudre, je finis la bouteille en m’arrosant la nuque et la tête, je la jette dans la poubelle, et je repars en marchant en mangeant ma ½ barre, je jette un coup d’œil aux tentes ou se reposent des concurrents pour voir si j’aperçois des têtes ou des numéros de dossards connus. Personne ! J’emboite le pas de Loic (dossard 85) qui lui aussi courre en parallèle au peloton. Génial, il a un rythme correspondant au mien et je peux enfin suivre quelqu’un sans forcer ni freiner mon allure. Arrivé au Km 35 et l’entrée de l’erg, j’ai peur de perdre mon lièvre, mais non celui ci se met à marcher et surtout à prendre des directions différentes du peloton. A la faveur de ses choix d’orientations, on revient sur des coureurs qui m’ont dépassé auparavant, je mémorise beaucoup mieux les numéros de ceux qui me doublent que ceux que je dépasse….. Je lui demande sa recette, il me dit que c’est simple, il repère les balises (les marques rouges sur les cailloux ou les petites banderoles plantés dans le sable) et il tire au plus direct entre chaque. Cela confirme ce que j’avais déjà constaté : chacun suit par réflexe la trace de ceux de devant et souvent fait du chemin en plus sans parler du fait que c’est un vrai champ de labour…. Je m’éclate à suivre Loic car je sens que l’on progresse vite et j’adore cette sensation d’être en recherche permanente du cap ou d’un sol favorable à une meilleure performance. Je suis également ravi de courir avec un autre coureur, en plus il, m’abrite du vent qui s’est remis à souffler face à nous. A la sortie de l’Erg (Km 36.5), il me semble bien que je vois le dossard 199 ? Oui c’est bien lui, c’est Alvaro ! Je suis un peu surpris car il me semblait qu’Alvaro devait être loin devant. Il n’a pas l’air au top et me dit d’y aller, je n’hésite pas car Loic lui n’a pas ralentit. Une traversée d’oued, une petite grimpette et nous voilà en vue de la ligne d’arrivée. Je reviens à la hauteur de Loic et l’applaudit car vraiment il m’a époustouflé et je le lui fais remarquer. Modeste il me dit qu’il suffit de « regarder ». J’ai bien retenu la leçon et je me glisse derrière lui pour franchir la ligne.
Il est 14h55 et cela fait 6h10 que je suis parti. Je bois mon thé « Sultan », quel plaisir ! Discrètement je retends mon gobelet vide et le gars sympa me ressert. On n’a droit qu’à 1 seul thé et un membre de l’organisation veille à ce que le règlement soit appliqué…. Je suis très content car j’ai vraiment pris du plaisir dans cette étape, j’ai la sensation d’avoir fait le maximum en fonction de mes capacités et du fait que je ne voulais pas taper dans la machine. Tout le dernier tronçon en suivant Loic n’a été que du bonheur. Voilà comment j’imaginais une étape des « Sables ». Le classement aujourd’hui (que je ne verrais qu’au retour chez moi), est très explicite : Au CP1 j’étais 541ème, au CP2 474ème, CP3 (pas de bip) et à l’arrivée 386ème ! Demain je guette le dossard 81 et je me colle à lui !
J’enlève mon sac, ouahou ! Quel plaisir, je l’oublie en course mais c’est quand on l’enlève que l’on se rend compte qu’il pèse et que les épaules sont douloureuses…J’arrive à la tente, je suis le 1er ! Enfin le 1er de ceux qui font la 2ème course, celle qui se situe bien loin des 50 premiers. Franck et Marc sont bien sur arrivés depuis longtemps, ils sont allés chercher du bois, fait du feu, nettoyés la tente, et bien entendu ils ont soigné leurs bobos, fait la sieste, mangé et bu… Je m’installe pour ma séance « récup » lorsque Alvaro arrive.15 mn plus tard, c’est au tour de Carole et de Slye qui ont fait l’étape ensemble. ½ heure s’écoule avant que Laurent, un peu dépité, soit là. Un peu comme moi la veille, il n’a pas trouvé le bon rythme et est déçu de son étape. Il n’a pas eu non plus la chance d’avoir Loic comme guide. Je vais faire mon tour à l’ »Accueil » pour faire mon CR et comme la veille, je dois patienter, j’en profite pour faire la queue au mail. Moment toujours aussi agréable qui au fil des jours deviendra partie intégrante de la « récup ». Toujours de l’attente pour le compte rendu ! Cela devient un corvée malgré le fait que l’on puisse être assis et je m’aperçois que j’ai du mal à chaud pour raconter toutes les ressentis de la journée. Je ne fais quasiment aucune photo et ne prends aucune note. Je suis à fond dans la course et je n’ai pas le recul suffisant pour être spectateur et encore moins journaliste de l’aventure. Malgré le fait d’être arrivé plus tôt aujourd’hui, je constate aussi que le temps de récup, boire, manger, la toilette et les soins des pieds, le mail quotidien, le compte rendu pour Jogging, tout cela prends du temps et on se retrouve vite à l’heure du repas du soir. Et encore, grâce à nos champions, on évite la corvée de bois. Sinon, 2ème étape et toujours zéro ampoule ! Pour fêter ça, j’accompagne Carole dans la tente de Mohamad Ahansal. Celui-ci nous reçoit avec gentillesse et simplicité malgré son statut de star incontesté du bivouac. Photos, encouragements, je voudrais faire une photo de nos 2 dossards côte à cote : j’ai le 201, lui le 1 ce qui fait 2011…Malheureusement son dossard est en place sur son maillot de course et le maillot de course, il ne peut pas le décrocher. Détail, mais on voit les pros et c’est à des détail comme ça qu’on gagne la course. Pas grave, on se file rancard pour jeudi (journée de récup, si je suis arrivé de la Longue…) pour faire cette photo. Retour à la tente c’est l’heure du repas.
Voilà le facteur ! C’est la distribution des mails ! J’ai 3 pages ! Avec beaucoup d’émotion, je me rends compte que les amis et la famille sont complètement impliqués dans la course. J’apprends que j’ai été désigné « Chouchou » de l’étape et que Theo et Nicolas suivent ma course au CP près grâce au POSY. Ces encouragments, ces preuves de soutien font très chaud au cœur. Je me sens gonflé à bloc et prêt à tout donner pour ne pas décevoir tous ceux qui me suivent. La larme à l’œil, la tente N°10 attaque ses lyos du soir ! Au menu :agneau aux légumes (et oui on ne se refuse rien, c’est pas parce que c’est du lyophilisé qu’on doit manger que du hachis Parmentier ou des spaghetti bolognaise), en apéro : noix de cajou et mini saucisson !! Fantastique ! le tout arrosé de Sidi Ali .C’est le cœur léger et plein d’espoir pour le lendemain que chacun se glisse dans son sac de couchage alors que le bivouac Organisation démarre sa soirée
Classement de la 2ère étape :
1: Ahansal (Maroc N°1) : 3h01’34
2: Al Aqura (Jordanie N° 236) à 9 secondes….
3: El Morabity (Maroc N°4) à 3’38
16 et 1 ère Féminine : Laurence Klein à 37’27
Tente N°10 Bled Runner
29: Franck (France N°197) à 59’32 « Courir Ensemble »
53: Marc (Suisse N°198) à 1h23’06 « Courir Ensemble »
386 : Frank (France N°201) à 3h09’20 « Courir Ensemble ».
418: Alvaro (Suisse N°199) à 3h18’35 « Courir Ensemble »
459: Carole (Suisse N°196) à 3h33’44 « Courir Ensemble »
460 : Sylvain (France N°264) à 3h33’44
541: Laurent (France N°231) à 4h02’20 « Papillons de Charcot »
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Re: Exclusivité Bled Runner!!!!!! En avant première le récit : Grain de Folie du dossard 201. Partie 5: 2ème Etape
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