Millau 2010

Merci Guizmo et au plaisir !

Plus que deux semaines !

Laurent, j'ai pris mon billet de train, je pense arriver vers midi environ le vendredi.
Je ne sais pas encore si je pars d'abord au gite (15km environ) ou on va dormir et si je reviens après pour le dossard etc ou si je reste d'abord sur Millau ... tu sais déjà quand tu arrives ? Ca serait cool qu'on se voir vendredi.

a+ M

Yes Malte encore ou plus que 2 semaines ! Sommes nous prêts ? On verra bien le 25. Je descends en voiture 5h de route vendredi avec un copain qui finalement c'est inscrit. Arrivée prévu en début d' am. Au programe dépôt des bagages a l Hotel, recup des dossard et tie shift débuteur :-)), reconnaissance du parcour vers et retour Ste Afrique en voiture, pasta partie et dodo. on se tel arrivée sur place. On se voit vendredi, samedi tu seras loin devant moi. On se croisera certainement quand tu seras sur le retour de Ste Afrique

Voici un lien pour la météo à l'horzon 15 jours (et donc relativement peu fiable ...) : http://www.meteoa15jours.com/meteo/index.php?name=Millau


Ca c'est plus fiable, mais à un horizon plus proche : http://france.meteofrance.com/france/meteo?PREVISIONS_PORTLET.path=previsionsville/121450

Alors ?

On veut savoir....

Elle est pas belle la ligne d'arrivée au gymnase ?

A vous lire

Guiiiiiiiiiiiiiiiizzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmzzzzzzzzzzzzzzzzzmmmmmmmmmmmmmmzmo

c est pasz un peu tot;non?
allons plutot en grece

Oh oui elle est belle la ligne d'arrivée podium dans le guymnase. J'ai suivi vos conseils et proverbes comme "quand tu es bien ralenti" et j'ai effectivement bien fini sans trop de douleurs. Je regrète peut être d'avoir été trop prudent jusqu'à Ste Afrique j'aurai dû taper dedans un peu plus tôt. Je passe le Marathon en 5h15 - St Afrique en 10h05 (j'y suis resté 20min pour soigner une ampoule) et je termine à Millau en 14h34. Oui je sais rien d'extraordinaire mais je suis content de l'avoir faite CETTE COURSE. Coté meteo on s'est pellé, ciel chargé juste une petite averse 10km avant l' arrivée, il y a surtout eu bcp de vent.
Merci Phil pour tes encouragements et tes SMS jusqu'à l'arrivée. Du grand Phil. Respect !
Attendons les informations de Malte, il termine loin devant moi bien evidemment !!! Lui c'est un warrior
Atte

Bienvenu dans le club des cent bornards mon lolo, tu l'as faît, pourtant je suis decu car tu ne nous a pas dît " on va en chier!!!"
allez repose toi bien maintenant

Malte, j'lai eu en SMS, il remontait à pieds jusqu'à Saint étienne pour voir le profil d La Sainté Lyon. J'espère qu'il ne sera pas remonté jusqu'à Paris après ? Phil'

laurent a écrit:Merci Phil pour tes encouragements et tes SMS jusqu'à l'arrivée. Du grand Phil. Respect !
Atte

On était 2 Steph' et moi à suivre ta progression, je transmettais ses messages depuis l'Ile Maurice où il test un nouveau bivouac pour nous là bas, lorsqu'on aura tousréussi La Diag'. Phil'

Mea culpa Malte et Laurent !!!!!

Trop concentrée sur la Grèce et pas vraiment au courant des dates des grands rendez-vous de course à pied en France, je ne vous ai pas encouragé pour Millau.

Je me ratrapperai en félicitations et en chocolat !

BRAVO à tous les deux !

Saluuut !!

Je me suis un peu remis et j'ai finalement j'ai trouvé un peu de temps pour écrire. Tout d'abord merci beacoup pour les messages de soutien, et surtout Phil s'est encore surpassé !
J'avais mon portable sur le vélo du suiveur, mais finalement j'ai juste entendu le bib-bib des nouveaux messages sans avoir le courage d'aller les regarder. J'ai donc tout lu une fois rentré au gite le soir, mais sans réception pour répondre !

Alors, pour faire court, c'est vraiment une très belle course. L'ambiance est géniale, les supporters nombreux au bord de la route malgré la distance, et qui encouragent les inconnus autant que les leurs ! Souvent ils relèvent le numéro de dossard de celui qui arrive, vérifient leur nom sur la liste des inscrits publiée au journal et l'encouragent par le prénom. Il va sans dire qu'il y en a pas mal qui ont buté sur le mien, mais j'ai l'habitude

Pour en venir à la course : les 1609 inscrits sur 100 bornes partent donc vers 10h de Millau. La très belle première boucle, un aller-retour le long du Tarn l'aller sur une rive et le retour de l'autre fait la distance du Marathon. Elle passe pas mal, je reste dans mes objectifs de temps (3h45) et je commence donc à rentrer dans le vif du sujet.

Pour la petite anecdote : un km avant d'arriver à la Salle des fêtes pour le pointage au marathon je croise dans l'autre sens Sébastien Nain (premier français au MDS 2010, rappelez-vous, la tente d'en face ?) qui est en train de partir sur la deuxième boucle ... il doit avoir un soucis, il devrait avoir vachement plus d'avance que ça ? Effectivement, je le rattrape dans la longue montée sous le viaduc, où il a dû abandonner je pense... Départ trop rapide ?

En tout cas, au km 50 moi aussi je suis dans un petit moment de moins bien, et commence donc le ballet des moins bien - plus bien, périodes qui se suivent tout le long de la course. Comme on dit toujours, dans le moins c'est la tete qui court, et on sait que ça va revenir ... Paradoxalement, ça n'a strictement rien à voir avec la diffculté du terrain : j'ai d'ailleurs souvent retrouvé la pêche dans les montées, et c'est dans les descentes qu'à chaque fois j'ai refait les retards sur mes temps. En fait c'est aller tout droit qui ne m'a pas trop réussi (entre St Georges-de-Luzençon et St Rome-de-Cernon ... grrr ).

Mes nombreux supporters m'ont vraiment aidé (j'avais pas mal de famille dans le coin en ce moment et ils étaient nombreux à venir !), et j'ai eu un petit remontant moral presque tous les 10km !

La côte de Tiergues passe bien, dans la deuxième épingle Michael Boch arrive déjà dans l'autre sens, en route vers Millau, suivi presque 20min plus tard par Régis Lacombe. Il conservera son avance et gagnera en 7h13.

Sur le retour de St Affrique je repasse un moment de moins bien entre StGeorges et StRome, et c'est là que je croise Laurent et son pote qui remontent vers StAffrique. Ca fait du bien de se voir, ça me redonne de la pêche et me voilà dans la côte du viaduc où j'arrive à reprendre pas mal de mon retard, suivi d'une descente infernale : pendant toute la course j'ai soigné ma descente, à la foulée rasante juste assez rapide pour gagner du temps sans se détruire les quadris, mais au 90ème km c'est impossible ! Résultat : de toute manière je n'ai plus la force pour freiner, et vu que mes jambes sont cuites autant laisser tout dans cette descente. Effectivement, ça tape fort sur le bitume et je suis bien content d'arriver en bas !

A partir du 95ème les marques kilométriques sont disposées toutes les bornes, et on cherche la prochaine avec impatience ! 97, 98, 99, la ligne d'arrivée dans la salle des fêtes et c'est fini. Je termine en 9h44 pour mon premier 100 bornes, je suis vraiment content. En fait j'ai été très régulier : d'après la fiche des résultats j'ai passé le marathon à la 87ème place, St Affrique à la 85ème et l'arrivée à la 86ème.

Une fois requinqué on repart, et en route vers la voiture on continue d'encourager les coureurs qui continent d'arriver en pleine nuit maintenant. Je me dis en les voyant "c'est un truc de dingue, le mec vient de courir pendant 100km" ... c'est étrange de les voir "de dehors", quand on est dans la course ça parrait si naturel mais je comprends que pour les spectateurs c'est des extratérrestres.

Une remarque pour ceux qui aimeraient faire Millau : je pense qu'étant donné que ça se passe dans la tête avant tout un suiveur est très utile! Ou alors de courir comme Laurent avec un pote... en tout cas, je sais que mon suiveur a vraiment beaucoup contribué, aisni que mes proches au bord de la route.

Malte

Voici un petit montage fait par un suiveur vélo, qui montre entre autre la victoire de Michael Boch et un peu "l'ambiance" de Millau. Bon, c'est pas le DVD de darbaroud mais c'est admirable quand-même !

Et puis ça donne envie de courir moi je trouve ...

Chapeau les cents Bornards !
belle perf, elle est belle cette ligne, elle fait des trucs dans le ventre et dans la tête.

Joli souvenir aussi me concernant, je crois que j'y retournerai.

Bonne récupération.
ça redonne l'envie d'aller s'entrainer

Tu es UN CHAMPION Malte ...... je suis trés fier de te connaitre ! Et encore Bravo pour ton exploit.

bravo malte et bravo laurent vous etes tous les 100bornars encore bravo

Merciiiiiiiiiiiiiiii

un grand coup de chapeau à nos deux cent-bornards

Cricri

Merci à toutes et tous

Ela, t'as vu ce qu'il nousreste à faire l'année prochaine ? Tout dépendra du tirage au sort de l'UTMB (CCC pour moi). Phil'

Bravo Laurent et Malte! Grosse performance. Ton CR, Malte et la vidéo donnent vraiment envie de se frotter à cette épreuve.

Frank

Malte ta vidéo est bien plus belle que celle qu'ils ont déposé sur leur site. Ca me donne envie depuis que vous l'avez fait. Phil'

MILLAU Samedi 25 septembre 2010
Nous étions donc plus de 2.000 (1603 prétendants au titre de centbornard et plus de 400 inscrits sur le marathon) à nous diriger en procession, suivant la fanfare municipale, vers la ligne de départ avenue Jean Jaurès. Un tour de ville historique en marchant, pour le moins surprenant, alors que nous allons faire plus de 100 bornes, j’aurai eu tendance à ne pas disperser mon énergie. Et pourtant c’est une chaude ambiance qui règne sur le parcours malgré la fraicheur matinale. Peu de visages tendus, des gens plutôt heureux, l’air serein, prêts à en découdre alors que le programme qu’on nous propose peut mener à l’indigestion. Jugez plutôt : une grande variété de bosses, de cotes, mais surtout des descentes terribles. Une 1^ère boucle de 42km le long du Tarn sur chacune des rives, pour le plaisir des yeux. Et une deuxième partie, qui fait tout de même 58km et qui m’a valu mes plus belles émotions. La problématique de l’épreuve, outre la distance, c’est le dénivelé.
Ce jour là nous étions 1603 avec la même idée en tête, atteindre notre objectif et réaliser notre rêve…. L’ultra c’est ça avant tout, une grosse dose d’émotion et une entraide pour repousser ses limites.
Courir Millau, c’est aborder un monument, c’était aussi pour moi la concrétisation d’un rêve d’enfance.
5 – 4 – 3 – 2 – 1 C’est parti….. La caravane s’élance, les pêchus du marathon partent dans un rythme soutenu, le reste des troupes trottine malgré l’euphorie du départ. Direction Aguessac et le premier ravitaillement ! Des ravitos il y en aura 20 sur le parcours soit environ un tous les 5km. Et côté diversité, pas de soucis à se faire, l’organisation a tout prévu. Outre les traditionnels oranges, sucres, abricots secs, pain d’épices sur les premières tables on trouve aussi au fil des kilomètres, des œufs, des minis sandwichs de pâté, de roquefort, du jambon…. Et pléthore de boissons, eau, glucose, thé, café, St Yorre, Perrier, coca, Kronenbourg (et oui de la bière) et même de la soupe. Bref, des conditions techniques incroyables en comparaison des années 70 et 80 où les gars faisaient avec ce qui existait. Quelques rares boissons spécifiques, plus souvent du thé au miel, du café, de l’eau sucré ou de l’eau de riz pour les rois de la selle molle. Et ça ne les empêchait pas de boucler ces parcours comme des avions…
Au 7^ème km les suiveurs vélo entrent en piste. Ils sont répartis en trois secteurs selon les dossards. La foire d’empoigne commence. En quelques secondes le peloton qui s’était étiré redevient dense. On croise quelques suiveurs au regard inquiet de ne pas avoir vu leur coureur, peur de les avoir laissé passer. Pour moi, tout va bien, pas de soucis de retrouvaille je suis parti comme sur un Trail, seul avec mon sac à dos.
La course continue et il y a beaucoup de faux plats. Après Pailhas un monsieur a sorti trois chaises devant chez lui et propose aux coureurs qui ont 8km dans les jambes de se reposer !!
Rivière sur Tarn la route devient sinueuse le long de la rivière en direction de Boyne, joli village qu’on traverse sous les encouragements de la population. Arrive Le Rozier rive nord. A la terrasse d’un café les verres de pastis sont de sortie. On traverse le Tarn, il est temps de revenir sur Millau et la première grimpette se présente, un premier lacet qui offre une magnifique vue sur le village. Il fait toujours aussi frais et le vent est de face.
Du 20ème au 35^ème kilomètre, les montées sont courtes mais parfois raides. C’est une vraie partie de toboggan qui commence. J’aperçois sur l’autre rive du Tarn les quelques coureurs que je précède. Je me fais doubler par Odile et son guide. Odile est non voyante, je l’ai rencontrée en avril sur le Marathon Des Sables. Son courage et sa gentillesse font légion.
A partir du km 35, la route est très monotone. Sur l’autre rive, on aperçoit la 4 voies du départ et au fond de la vallée, le viaduc. On approche du chenil, les aboiements s’intensifient, perdurent puis disparaissent… et encore une étape de franchie. Enfin la route redevient plate et laisse la place à une portion interminable qui nous emmène à l’entrée de Millau. La traversée de la ville pour rejoindre le Parc de la Victoire me parait longue. Les voitures circulent parfois sur les mêmes voies que nous. Certaines forcent le passage. Je me suis stoppé deux fois à cause d’abrutis. Je garderai un très mauvais souvenir (le seul) de ce passage derrière les pots d’échappement d’une Mégane grise (désolé pour la pub). Sur le parcours 90% des routes sont bloquées, mais il n’est pas rare que les coureurs de fin de peloton ne bénéficient pas des mêmes conditions que la tête de course. Est-ce une incitation à courir plus vite ? Je vous avoue que pour aborder la deuxième partie, j’ai appréhendé de traverser la ville à nouveau et pourtant c’est bien là qu’est le cœur de la course.
Ce passage par la salle des fêtes de Millau est rafraichissant mais aussi surréaliste. Il marque l’arrivée des marathoniens, qui pour certains finissent à l’agonie et le pointage obligatoire de ceux qui repartent sur la 2^ème boucle.
A partir de Là …. ça y est, on court la légende !!
Après le passage au marathon, on traverse la fameuse place du Mandarous, qu’on voit souvent noire de monde sur les photos. Est-ce un manque d’affluence lié à la fraicheur ou mon passage tardif ? Je n’ai vu personne.
Direction Creyssels puis Saint-Georges de Luzençon qu’on rallie en franchissant une belle bosse qu’il faut monter à sa pogne. Ce passage est l’un des plus délicats à gérer, avec un vent violent de face. Tous ces coureurs éparpillés dans la pente, les suiveurs qui zigzaguent arc-boutés sur le vélo. C’est Millau et ce sont des images que j’aime. Au sommet, on ouvre les yeux, on lève la tête…. On passe sous le Viaduc et le km 50. Pas le temps pour une retouche de poudre ou pour remettre la mèche dans le bon sens, voilà le photographe et enfin la première descente de la deuxième partie. C’est dans ce tronçon que je croise Michaël Boch qui est en tête de course. Il bouclera son périple en 7h12 réalisant ainsi le 15éme temps de l’épreuve.
La traversée de Saint-Georges est longue et rectiligne. Quelques supporters sont sur le bord de la route malgré la distance et encouragent les inconnus autant que les leurs. Souvent ils relèvent le numéro de dossard de celui qui arrive, vérifient son nom sur la liste des inscrits publiée au journal et l’encouragent par son prénom ! Certes, ce n’est plus l’ambiance de la première partie, elle s’est grandement délayée au fil des km, mais l’intention est là et ça fait du bien.
En sortant du village, on trouve sur notre droite une route en faux plats montant jusqu’à Saint-Rome-de-Cernon. Sur la gauche, la voie ferrée, à droite le rocher. C’est un endroit chaud à tous points de vue. Le vent est tombé, j’aperçois ma première ambulance. C’est sur ce tronçon qu’on peut faire de grosses différences et pourtant ça ne parait pas… Est-ce un lien de cause à effet, c’est la partie la plus monotone du parcours, cette portion parait interminable !
C’est aussi sur cette partie que j’ai croisé, en fait je me suis fait doubler, par des familles en vélo profitant que la route soit fermée toute la journée pour pédaler tranquillement. Devant moi un coureur s’arrête pour aider une maman qui essaye de régler la selle du vélo de sa petite fille en pleurs !!
A la sortie de Saint Rome (60^ème km), on entame de suite la pente (l’ascension) de Tiergues. De belles rampes dans des bois de petits chênes. Après les épingles, on est presque au sommet, le paysage est magnifique, le causse, les montagnes. A l’horizon la route qui file sur Saint-Afrique et le ravitaillement qui se trouve après un kilomètre de descente. Jusqu’à St Afrique j’ai croisé le gros de la troupe, échangeant encouragements et sourires. Il y a eu là beaucoup de fraternité et de chaleur humaine.
Là, il faut y aller ! La descente n’en finit pas, le bas est masqué et l’on ne voit la ville qu’en y arrivant. Je la traverse, la nuit tombe, je me fais pointer, rentre dans la salle du ravitaillement avec comme préoccupation récupérer mon sac, retirer mon tee-shirt, enfiler des fringues chaudes et repartir (72^ème km).
Les rares badauds aux terrasses des bars nous encouragent, ils chantent au passage de chacun, nous tentent d’une bonne mousse.
Le retour dans la pente de Tiergues est terrible. Je me mets en mode marche rapide. Les premières pentes sont raides et brûlent le corps. La remontée est longue et il est nécessaire de ne pas négliger la prise de boisson même si le souffle est court. On arrive au ravitaillement, il reste un gros kilomètre de faux plat où le vent souffle fort. Je ne regrette pas d’être chaudement vêtu, la nuit est définitivement tombée.
Le retour se fera dans le noir, à la frontale. Vous l’avez deviné, les descentes de l’aller se transforment en montées et inversement. La nuit les sensations sont différentes, les yeux ne discernent plus le relief mais pas de souci les jambes s’en chargent ! On devine les coureurs qui nous précédent aux bandes réfléchissantes. Je traverse Saint-Rome (82^ème), croise les derniers coureurs qui filent vers St-Afrique, je continue vers St-Georges (89^ème). Je rattrape un concurrent sans lampe !!! On fera ce tronçon ensemble. Puis arrive la remontée vers le viaduc (93^ème km) qui est magnifiquement éclairé. Le ciel, chargé depuis le matin, se déleste d’une belle averse, courte mais belle. Suffisante pour laver les traces de sel qui me colle à la peau.
La descente vers Creyssels sonne le retour de l’éclairage public et l’explosion des quadriceps. Ca sent l’écurie, maintenant il faut tout lâcher je sais que je vais rentrer.
Les ravitos sont toujours bien garnis et les bénévoles, malgré l’heure tardive, toujours aussi sympathiques. A partir du 95^ème les marques kilométriques sont disposées toutes les bornes, et on cherche la prochaine avec impatience ! 97, 98, 99…
Le retour dans Millau se passe bien mieux qu’à l’aller, il n’y a quasiment plus de circulation.
Encore un coureur devant moi, il nous reste 300m, je ne veux pas lui voler sa place mais je ne peux pas couper mon élan. Je le dépasse avec un petit mot « Ca y est on tient le bon bout… allez.. » finalement je le précède de 45sec sur la ligne, peu importe, on a fini ! L’arrivée dans la salle des fêtes est magique et le passage de la ligne d’arrivée podium tout autant. Il est 1h34, il y a encore beaucoup de monde. L’organisation, impeccable jusqu’au bout, nous remet notre diplôme et le cadeau finisher. Cette année un livre, Les Géants de la course à pied – La Saga des pédestrians – Volume II. Je me dirige vers le vestiaire, la course est belle et bien finie. Place maintenant aux souvenirs !!!
Pendant cette aventure j’ai aussi rencontré de belles personnes tel que DéDé 73 ans fidèle marcheur de « La Godasse » de Saint Pierre des Corps. Pour sa 17^ème participation, le DéDé il finit en 16h52. La veille, lors de la Pasta il nous proposait un verre de rosé. Tout dans la générosité, rien dans l’excès. Respect Monsieur !
Une remarque pour ceux qui aimeraient faire Millau. Encore plus que sur tout autre ultra, étant donné que la réussite se construit dans la tête, un suiveur est très utile ! Le secret de Millau est de ne jamais penser à toutes les difficultés à venir. Ne pensez qu’au tronçon en cours et vers la fin de celui-ci, et seulement à la fin, pensez au suivant…
J’ai beaucoup aimé cette course avec respect et émotion. Respect pour tout, autant pour les gens qui font de cette course une fête que pour les paysages. Ce 100km n’est pas une course, c’est MILLAU. Finalement ça ne se raconte pas, ça se vit de tout son être, de tout son corps, de toute sa tête, de tout son cœur.
www.laurentraymond.com

Super CR, on s'y retrouve bien !!

Ca donne envie de retourner

a+ M

Ce n'est pas vraiment un compte rendu.... c'est une présentation pour le site wanarun.net. Je ne voulais pas parler de ma prestation mais de la course en générale, je n'évoque pas mes ampoules (et oui encore) mes pietres temps de passages, mes sensations.... Je completerai plus tard...