Ultra Runners

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5 participants

    Petit retour sur cet "UTMB"...

    Frank
    Frank


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    Petit retour sur cet "UTMB"... Empty Petit retour sur cet "UTMB"...

    Message  Frank Dim 2 Sep 2012 - 18:05

    D'abord un grand merci à vous tous pour les encouragements et les messages de soutien. Un grand bravo et mes félicitations aux finishers Bled Runner de la CCC et l'UTMB.

    24h après j'ai un sentiment partagé sur le fait d'avoir arrêté cet UTMB. Autant lors du TGV, ma chute et les conséquences que celle ci pouvait entrainer m'avait convaincu de la sagesse d'une telle décision. Aujourd'hui c'est différent...Les raisons qui me font participer à ces épreuves sont avant tout le plaisir de l'effort physique que représente la CAP dans ces lieux magiques et de pouvoir partager ces émotions, ces sentiments avec les autres participants ou encore mieux avec des amis. Cette ambiance, ces sensations me donnent la motivation d'être le plus performant possible et ainsi de dépasser mes limites et bien sur la volonté d'en être finisher. C'est pour cela que lorsque vers 5h du matin, Steph m'annonce qu'il va s'arrêter aux Contamines (le retour), ma première réaction est de lui dire:"Non, on va se poser un moment et on repartira" et puis j'ai commencé à réfléchir à tout ce que nous venions de vivre depuis une dizaine d'heures.

    Après un départ dans une ambiance incroyable et jusqu'au col du Delevret, la course fut très sympa Cool Avec Steph nous avons bavardé, profité des encouragements des nombreux spectateurs, nous n'avions pas froid malgré la pluie, tout se déroulait bien. Arrivé au col, avec l'altitude et la nuit le froid nous est tombé dessus avec les premiers flocons de neige. La descente sur Saint Gervais raide et très boueuse nous ont vite remis dans la réalité des conditions de la course. 2 glissades sans gravité hormis le fait de me couvrir de boue et de m'obliger à courir sans mes lunettes dans les nappes de brouillard m'ont vite fait comprendre que ce qui nous avait été annoncé n'était pas sous estimé pale . Nous sommes arrivé à Saint Gervais, j'étais déjà pas mal atteint notamment sur le côté lucidité et concentration. Steph me prenant en main pour remplir mes bidons et ne pas m'installer dans le confort du ravito. Je suis vraiment rentré dans la course à ce moment là et jusqu'à la Balme nous avons progressé dans le froid, la pluie ou la neige selon l'altitude, la boue, le brouillard avec un Steph justifiant sa réputation de tracteur et un univers de course se limitant à la portée de nos frontales. Arrivés à la Balme sur le coup des 3h du mat, après une halte pour se restaurer nous devons quitter à regret un gros feu qui nous a réchauffé le corps et la tête pour 15 km et un retour aux Contamines. Là nous avons découvert que ce que nous avions traversé n'était rien à comparer à ce qui nous attendait affraid Après une montée dans une tempête de neige qui nous a trempé jusqu'aux os, nous avons attaqué une longue descente,boueuse, glissante sous la neige et à travers les nappes de brouillard. Une nouvelle fois j'ai été obligé de quitter mes lunettes et c'est avec ce nouvel handicap que nous avons atteint la fin de cette descente les mains gelés et les pieds trempés. C'est alors le début d'un passage pierreux avec Steph en guide d'une petite troupe de coureurs. Steph a été héroïque king Durant plus d'une heure il a mené cette petite troupe au coeur de la la nuit sous la pluie froide (on était plus bas en altitude) en cherchant un passage à travers les rochers. A la lumière de sa frontale, il s'est épuisé à nous sortir de ce secteur glissant , technique ou le moindre faux pas aurait eu des conséquences dramatiques compte tenu des conditions météo et de la situation. J'ai d'ailleurs vraiment été choqué par le comportement de 2 coureurs qui une fois sorti du piège , nous ont presque bousculés pour partir devant sans un regard ni un "merci" à Steph... Evil or Very Mad Après avoir rejoint une arrivée de télésiège (et un soulagement de retrouver de la "civilisation") des controleurs nous annoncent 7 km avant les Contamines. C'est une longue descente dans la tourmente, le froid ou toutes les douleurs physiques, qui avaient été "oubliées" par les conditions météo, se réveillent. Malgré nos efforts et notre sentiment de n'avoir pas flané en route nous découvrons que n'aurons quasiment pas le temps de vraiment faire un break aux Contamines. Notre seul espoir et motif de continuer c'est l'arrivée du jour et que la météo soit plus clémente, mais on comprends vite que la pluie et le froid seront toujours présent durant la journée. Je tourne la question dans ma tête et je finis par choisir de suivre la décision de Steph. Nous passons le controle des Contamines à 7h06, nous apprenons qu'en fait la BH est à 7h10 (nous pensions qu'elle était à 7h20) . Nous rendons notre dossard avec la consolation d'avoir choisi d'arrêter et de ne pas avoir été éliminé Wink . Il n'y a aucun plaisir, il n'y en aura aucun si l'on continue. La motivation d'être finisher de cet "UTMB" n'est pas suffisante pour continuer à vivre ce calvaire durant encore une douzaine d'heures dans le froid, dans ces conditions (impossible de pouvoir se changer, d'avoir un petit matelas de temps pour recharger les accus). Continuer c'est aller au casse pipe, à la blessure grave ou pire à se dégoutter à jamais de participer à ce genre d'épreuve.

    Et donc 24h après même si j'ai ce sentiment étrange d'avoir pour la première fois arrêté avant la fin une course (je n'arrive d'ailleurs pas à dire abandonner...) sans raison de blessure ni avoir été mis hors course (même si on était très chaud sur le coup...) je sais que c'était la bonne décision et je remercie Stéphane d'avoir eu la lucidité de la prendre et de m'amener à le suivre. Merci encore à Steph car sans lui je n'aurais pas eu les possibilités d'aller si loin et je serais peut être encore à me réchauffer au feu de la Balme, merci Steph de m'avoir attendu (mes nombreuses pauses "techniques") de m'avoir assisté notamment en m'aidant à reboutonner mon bouton de sur pantalon chose que je n'arrivais plus à faire à cause du froid et de la fatigue Wink. Et merci car cette décision va me permettre de réfléchir et de bien prendre conscience de ce que je cherche et souhaite trouver à travers ces épreuves Merci mon binôme Very Happy

    Frank

    NB: comme d'hab je ferais un CR détaillé Wink
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    Message  chtiquicourt Dim 2 Sep 2012 - 20:03

    Frank, tu n'as aucun regret à avoir . Vous avez pris la bonne décision et vous avez préservé l'essentiel : aujourd'hui, tu est intact, et d'ici quelques jours, je suis prêt à parier que tu auras envie de revenir en découdre dans quelque temps sur l'UTMB.

    Et puis (j'en parle par expérience), au delà de la déception, un abandon bien géré permet de repartir ensuite encore plus fort qu'avant, y compris mentalement .

    Bonne récup

    Patrick
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    Message  leptitmichel Dim 2 Sep 2012 - 22:52

    Franck, au dela des conditions météo, tu étais parti à cham pour faire l'UTMB... Il y a donc un facteur "motivation" egalement qui a du jouer.^Finir ce 100 bornes, avec les conditions que vous avez eu était deja un gros morceau, mais ce n'était pas l'utmb... Difficile de se maintenir motivé quand on sait qu'au final l'objectif n'est pas celui visé.

    Bonne récup.
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    guy


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    Message  guy Lun 3 Sep 2012 - 11:28

    NOS BALLADES SONT FAITES DE SUCCES,DE BLESSURES,ET AUSSI DE CES ECHECS SOUVENT DUS A DES BARRIERES

    C EST CA QUI FAIT UN MENTAL

    JE SUIS TRISTE POUR FRANK ET SURTOUT POUR LA MAUVAISE SAISON DE STEPH MAIS VOUS AVEZ PRIS LA DECISION QU IL FALLAIT AU MOMENT X



    CA NE DOIT PAS NON PLUS DEVENIR UN CALVAIRE

    ,NOUS NE SOMMES PAS DES SOLDATS


    VOUS AUREZ LE TEMPS DE REBONDIR ET D ALLER PLUS HAUT (Y A T IL PLUS HAUT???????)
    Frank
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    Message  Frank Lun 3 Sep 2012 - 14:28

    leptitmichel a écrit:Franck, au dela des conditions météo, tu étais parti à cham pour faire l'UTMB... Il y a donc un facteur "motivation" egalement qui a du jouer.^Finir ce 100 bornes, avec les conditions que vous avez eu était deja un gros morceau, mais ce n'était pas l'utmb... Difficile de se maintenir motivé quand on sait qu'au final l'objectif n'est pas celui visé.

    Bonne récup.

    Avec encore un petit plus de recul, oui c'est clair, tu as raison Wink. Il n'y avait eu aucun plaisir et ce n'avait été que galère, mais je n'étais pas dans un état de souffrance physique ou de mental défaillant. Simplement pas l'envie de me faire chier toute la journée pour avancer dans ces conditions pourries pour le simple fait de passer la ligne d'arrivée d'une course que je faisais par défaut et dont je savais que d'en être finisher ne me donnerait pas la satisfaction de l'investissement que j'y avais mis...Avec en plus d'être limite dans le temps, sans assistance ou drop bag...
    Frank
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    Message  Frank Lun 10 Sep 2012 - 23:07

    Bon j'avais dit que j'en ferais pas, mais j'en ai quand même fait un... Wink

    Épisode 1 Avant la course


    A mon retour de Chamonix je ne voulais pas faire de compte rendu. La déception de n'avoir pas pu tenter de réaliser ce qui était mon objectif de l'année, être finisher de l' UTMB, rajoutée à celle d'avoir abandonnée sur le parcours de remplacement me donnait plutôt l'envie d'oublier ce week end et de passer à autre chose au plus vite. Par respect vis à vis de vous tous qui me soutenez et m'encouragez tout au long de ces défis (plus ou moins raisonnables) je me dois de vous raconter quand même ce qu'il en a été.

    Je suis arrivé à Chamonix le jeudi vers midi après avoir récupéré Olaf (un coureur Kikourou) à Lyon. Expérience agréable de co-voiturage qui nous a permis d’échanger nos impressions avant nos rendez vous respectifs sur la CCC pour Olaf ou l’UTMB pour ma part. A Chamonix comme annoncé il fait un temps pourri, il pleut et le brouillard est juste au dessus de la vallée, ce qui malheureusement confirme les prévisions météo. Après avoir garé ma voiture et déposé Olaf, je me rends à l’hôtel. On ressent que la ville vibre pour cet événement qu’est « The North Face Ultra Trail du Mont Blanc ». Parmi la foule qui se presse dans les rues de Chamonix, certains se baladent avec le « drop bag » (sac d’allégement qui sera disponible à Courmayeur) jaune UTMB, d’autres avec le tee shirt offert à la remise des dossards et tout le monde porte des chaussures de running ou de randonnées, participant ou pas aux 4 courses de l’épreuve.

    La TDS (Trace des Ducs de Savoie, 106 km) est parti ce matin à 7h00 de Courmayeur et on attend le 1er (Dawa Sherpa) dans la soirée. Je longe l’aire d’arrivée ou le speaker malgré la pluie tente de mettre l’ambiance. La chambre de l'hôtel n’étant pas encore disponible, j’en profite pour me diriger vers la salle Bozon ou l’on récupère les dossards. J’ai emmené mon sac (Raidlight Olmo 20l) avec à l’intérieur tout le matériel obligatoire ainsi que ma tenue (à priori) pour le départ. Pas de stress, j’ai fait et refait plusieurs fois le sac et je sais que j’ai tout ce qui peut m’être demandé. Il y a une bonne file d’attente où se mélangent les UTMBistes et les CCCistes. Des conversations en plusieurs langues (Italiens, Anglais, Japonais, etc...) confirment la dimension internationale de l’événement. La pluie continue à tomber et beaucoup (dont moi) sont à l’affût sur leur téléphone des infos météos sur Face Book ou le site de l’UTMB. Le bulletin de 14h annonce des conditions hivernales, de la neige à partir de 1700m, et du vent, tout cela pouvant entraîner des températures ressenties allant jusqu’ à -10°C. Chacun s’attend donc à des conditions de course terribles. Moi qui pensait que j’avais vécu le pire imaginable lors de l’ascension du col de la Forclaz sous le coup des 1h du mat l’année dernière lors de la CCC, finalement cela risque d’être encore plus « dantesque ». Quoi qu’il en soit on sait pourquoi on est là on s’est préparé pour l’UTMB (ou la CCC) et pas pour le tour du village en trottinant. Pour être positif, il semblerait qu'il fasse beau et doux Dimanche, donc on aura une fin d'épreuve (si toujours en course) dans de bonnes conditions et on pourra savourer une (ou plusieurs) bonne bière en terrasse à l'arrivée.

    Après 1 heure de queue, je me retrouve devant une charmante bénévole qui demande à voir ma veste, mon sur pantalon et mon téléphone. « C’est tout ?! J’ai plein de choses encore dans mon sac, vous ne voulez pas les voir ? » Non cela lui suffit. Ils doivent se douter que suite aux différents messages et infos sur les conditions météos, chaque concurrent a prévu de quoi se protéger... Mon dossard N°2915, mon tee shirt vert (ou jaune) fluo « souvenir » et mon sac jaune d’allégement Siglé UTMB récupérés, je rentre à l’hôtel. Inutile de gaspiller de l’énergie à traîner au salon des exposants de plus sous la pluie... Dans la rue, avec mon sac jaune UTMB, j’ai un peu le sentiment d’avoir changé de statut, de touriste je suis passé à participant à la course référence du week end. Ceci étant être participant est encore très très loin de l’état de finisher qui lui mérite le respect. Au stade où j’en suis je ne reste qu’un de ces « malades » qui veut le faire le tour du Mont Blanc en moins de 2 jours. Après un déjeuner (préparé à l’avance) dans ma chambre, une bonne sieste, je passe tranquillement l’après midi en essayant les différentes variantes de mon équipement. Je définis le contenu de mon sac à dos et de celui d’allègement tout en surveillant d’un œil par la fenêtre si la météo évolue et de l’autre mon portable pour suivre les infos fournies par l’organisation. RAS de nouveau, ça sera l’hiver en plein été ! Un bain chaud et je bulle jusqu’ à 19h30 ou je pars retrouver les copains Bled Runner pour une pasta party. Moment très sympathique où je retrouve Phil et Philou qui s’alignent sur la CCC, mon binôme Steph et Guizmo avec qui nous seront au départ de l’UTMB. On ne s’éternise pas car pour les 2 Phil c’est réveil à 6h00 afin de prendre la navette pour le départ à Courmayeur. Il pleut toujours, il y a un peu de monde dans les rues de Chamonix. J’arrive à l’hôtel en même temps qu’Antoine Guillon et Lionel Trivel qui finissent second ex æquo de la TDS. C’est un moment d’émotion de les voir franchir la ligne d’arrivée main dans la main. Malgré leur expression de satisfaction, on voit qu’ils ont souffert des conditions de course, ce qu'ils confirment dans leurs premières déclarations au micro. Je monte me coucher en me demandantce qui m’attend à partir de demain 18h30.

    Après une bonne nuit ou contrairement à mes craintes je n’ai pas été réveillé par la sono annonçant les arrivées nocturnes de la TDS, je zappe le petit dej de l’hôtel (30€ !!!!) pour une petite ballade. Il est 9h 00 et il pleut toujours, la température a chutée. Les nuages sont toujours aussi bas et la limite de la neige sur la montagne semble s’être abaissée. Bref, pas de miracle, pour une fois les prévisions météo sont vraiment justes... J’achète dans une boulangerie de quoi compléter mon gâteau sport pour le petit dej et j’apprends qu’il y a eu 800 abandons sur les 1400 participants de la TDS !! Des concurrents de l’UTMB (reconnaissables à leurs bracelets rouges) attablés à l’abri de la pluie échangent des regards inquiets. En retournant à l’hôtel, je passe par le stand d’information de la course ou coup de tonnerre (pas dans le ciel) on annonce que l'UTMB est modifiée! Une personne me montre sur une carte le tracé envisagé (à cette heure ce n’est encore que des suppositions), il ne ferait que 100km et resterait en France. Plus rien à voir avec la course d’origine. Elle ne sait pas trop quoi nous dire, consciente du drame que cela peut créer chez certains. Elle me dit qu’un concurrent a éclaté en sanglots en apprenant la nouvelle, cela faisait 5 ans qu’il se préparait pour cette course. Sur le coup je me dis que déjà , ils n'ont pas annulé la course. Je rentre quand même un peu sonné et dépité dans ma chambre ou je prends mon petit dej tout en cherchant les infos sur internet. L’annonce commence à circuler sur Face Book et je finis par recevoir un SMS de l’organisation qui confirme le nouveau parcours et un départ à 19h00. Je suis un peu furieux car même si je comprends les organisateurs soucieux de ne pas envoyer au casse pipe plus de 2000 coureurs, je me dis que tout le monde sait de quoi il peut en retourner quand on s'inscrit à l'UTMB.

    Après avoir rassemblé mes affaires, je quitte mon hôtel et part m’installer chez Stéphane pour la journée. Tout le monde est abattu, Guizmo ne veut plus prendre le départ... On finit par se remobiliser en se disant que maintenant que nous sommes là autant faire cette course même si cela ne correspond pas à ce pourquoi on s’est préparé et dont on a rêvé. Je regrette de n’avoir pas choisi la TDS ou même la CCC qui malgré des modifications sont restées en parcours et kilométrages fidèles à l’original. Plus de drop bag, toutes les assistances mise en place tombent à l’eau (c’est le cas de le dire, même si dans le cas présent c’est plutôt de la neige qui tombe...), le plan de course sur lequel j’avais bossé des heures, bon à jeter, bref avec le l’idée première c’est plutôt d’aller se coucher en attendant que ça passe... C’est ce qu’on fait d’ailleurs, après avoir avalé un plat de pâtes. 1h00 de sieste plus tard, on se prépare tranquillement en essayant de mettre dans le sac de quoi se protéger du froid et de la pluie (neige).Impossible de mettre dans le sac le contenu du drop bag et comme nous n’aurons pas d’assistance il va falloir faire avec ce qu’on transportera. Je choisis de partir avec 3 couches, (maillot Xbionic, veste Salomon, veste Gore tex North Face) mon collant (Skin A400) chaussettes longues Compressport, et les Cascadia aux pieds. J’hésite un peu vis-à-vis des Hoka, mais cela va être boueux, glissant et les Brooks sont quand même supérieures dans ce domaine. Les bâtons, les guêtres, les gants Odlo et le buff, voilà l’équipement au départ. On se fait une feuille de route à la va vite avec les nouvelles barrières horaires et nous voilà en route pour rallier la ligne de départ. On avait prévu de faire l’UTMB ensemble avec Steph même si je ne pensais pas que notre couple tiendrait jusqu’au bout compte tenu de la durée et des aléas d’une telle course . Ceci ditdonc on ne change rien, au contraire être ensemble nous motivera pour aller au bout de cet UTMB very light. Steph, se fait un coup de flip avec la fixation d’un brin de ses bâtons qui lâche, heureusement on trouve un mécano qui lui remet tout ça en ordre .On croise Fred (notre coach) qui nous donne les dernières consignes et encouragements et nous voilà au milieu des 2400 participants (moins ceux qui n’ont pas pris le départ....). On retrouve Guizmo qui a l’air un peu stressé. De mon côté tout va bien, je suis très zen car je n’ai pas d’appréhension étant donné que je n’ai plus d’objectif hormis celui de me faire plaisir sur cette course. On a la chance d’assister en direct à l’arrivée du vainqueur de la CCC ! Moment assez exceptionnel. Après les seconds de la TDS j’ai droit à l’arrivée du 1er de la CCC ! Je suppose que c'est ce qui explique notre départ retardé de 30 mn. Il faut trouver de quoi mettre du brillant sur cette UTMB du pauvre. Quoi qu'il en soit c’est à nous maintenant. Après un décompte qui nous montre en images les éditions précédentes, c’est la musique de Vangelis et le départ.

    Episode 2 : La course

    C'est un peu la bousculade et même après quelques dizaines de mètres, on se retrouve tassés les uns contre les autres. L'ambiance est incroyable, les spectateurs sont massés contre les barrières, encourageant et applaudissant l'ensemble des concurrents. On traverse Chamonix sous les acclamations et en tapant des mains avec les enfants. Il faut attendre d'être sorti de la ville et de prendre le 1er chemin pour enfin pouvoir trottiner à son rythme. Ca double à droite et à gauche, je fais très attention à mes bâtons ainsi qu'à ceux des autres concurrents. Steph qui ouvre la route (il a la carrure pour) se retourne fréquemment pour vérifier que je suis toujours là. Même si nous ne sommes plus dans la gestion d'une course de 167 Km et de 10000m de D+, je reste sur la volonté d'être en sous régime et de m'économiser au maximum. Je cherche à courir sans produire d'effort, juste pour chauffer la machine. Depuis le départ il tombe une fine pluie qui n'est pas pénible. Les spectateurs sont encore nombreux sur le chemin. Au bout d'1h00 (20h00) on atteint le ravito des Houches (Km Cool ou malgré l'ambiance chaleureuse des spectateurs on ne s'arrête pas. Nous sommes dans les temps prévu. Je fais quand même un stop avant d'attaquer la montée du Delevret pour enlever le strap que je me suis fait autour de la cheville gauche. Je sens une légère gène et je préfère l’ôter avant qu'il m'irrite la peau et que ce soit douloureux. On profite de la halte pour enfiler nos vestes car la température baisse.

    C'est parti pour l'ascension. Nous montons d'un pas tranquille en tapant la causette avec Steph. La nuit commence à tomber, on installe nos frontales. La température baisse encore plus on monte en altitude. Les passages à couvert nous protège de la pluie qui est devenu plus violente Un petit verre d'eau auprès d'un ravito « sauvage », un dernier petit « coup de cul » et c'est le passage du col. Il est 21h32 et cela fait 2h26 que nous sommes partis. Le vent souffle et c'est maintenant de la neige qui tombe. Le froid nous saisit, je met mes gants fins et on se lance dans la descente. Plus de 2000 concurrents sont déjà passés et le chemin est un véritable bourbier. Je suis Steph en regardant bien ou je met les pieds. Nous sommes en file indienne et chacun est concentré sur le halo de sa frontale. Je glisse dans un passage herbeux et ça y'est c'est fait, je suis couvert de boue et j'ai le cul trempé. Heureusement que j'ai suivi le conseil de Steph et que j'ai mis mes guêtres car sinon je pense que j'aurais déjà les pieds trempés et boueux. J'ai les gants trempés et j'ai froid aux mains. La descente est assez raide et je me paye une 2ème glissade pour finir de ma nouvelle couleur: le marron. Je continue à bien boire régulièrement et j'essaye d'être le plus décontracté possible pour ne pas consommer trop d'énergie.Au fil de la descente, la neige est repassée en pluie et je dois m'arrêter un instant pour enlever mes lunettes pleine de buée. Avec les nappes de brouillards, la visibilité est parfois incertaine malgré la frontale et je suis ravi quand un concurrent équipé d'un véritable phare de voiture me double et j'essaye de rester dans sa foulée. Steph est toujours devant mais sans lunettes (je manque d'équilibre et je ne suis pas serein, il me manque quelque chose...) je perds du terrain.

    C'est avec soulagement que l'on sort de la forêt et que l'on quitte ce chemin boueux et très glissant pour retrouver la route et l'entrée de Saint Gervais. On arrive dans une super ambiance. Les spectateurs malgré le temps pourri sont dans les rues pour nous applaudir et nous encourager alors que les premier sont passés depuis 2h00 déjà.... On arrive au ravito à 22h58 après 3h52 de course. Il a quand même fallu près d'1h30 pour descendre du Delevret. Malgré les conditions on reste dans le prévisionnel du plan de course (version l'UTMB). Je suis malgré tout un peu secoué par cette descente et j'ai du mal à être efficace : nettoyer et remettre mes lunettes, manger, remplir mes bidons, mettre ma 2ème paire de gants chauds et secs Heureusement Stephane prends les choses en main et on ne traine pas pour repartir. Direction les Contamines. Les premiers kilomètres se font sur de la route ou un chemin assez stabilisé qui permet de trottiner sans trop craindre d'y laisser une cheville. Je retrouve un peu de sérénité malgré le vent, le brouillard et le froid et bien sur la pluie qui au fur et à mesure que l'on monte devient de la neige. Je commence à imaginer la nuit que l'on va traverser et les difficultés que l'on va rencontrer. Après 2h00 de course ou sur quelques montées j'ai pu assurer ma part des relais, Steph qui lui est vraiment plus fort dès qu'il s'agit d'assurer le train ou la descente, nous arrivons aux Contamines. Il est 00h54 et nous sommes en course depuis 5h47'. Les coureurs de la tête de course sont déjà passés à ce poste de ravitaillement depuis plus de 30 mn ! Le nouveau parcours faisant une boucle à partir des Contamines. Nous avons déjà 3h00 de retard sur eux après seulement 30 km de course... A ce ravito, il y a beaucoup de gens qui font de l'assistance auprès des coureurs. Avec Steph, après avoir raflé un peu de saucisson et du pain nous nous essayons sur un bout de banc et regardons songeur ces concurrents qui se déshabillent pour repartir avec une tenue complète sèche et chaude, pendant que leur assistance leur fait passer de quoi manger ou boire.... Pour ne pas avoir l'air trop misérable on en profite pour passer nos sur pantalons imperméables et je profite de l'aide d'une dame dont le coureur est reparti pour m'aider à remettre mon dossard. On est pas trop mal assis là, mais avec l'immobilité le froid nous envahit et comme nous sommes trempés il vaut mieux s'en aller. On n'est pas vraiment en avance, même si on ne sait pas trop ce qu'il en est au niveau des barrières horaires.

    Il me faut bien 1 kilomètre pour me réchauffer et ne plus avoir de frissons qui me parcoure le dos. Je fais des mouvement d'assouplissements des épaules et je bouge les bras pour me réchauffer les doigts. Après un passage vers un grand feu on attaque une longue montée. C'est un profil qui me convient pas trop mal. C'est plutôt stable et même si parfois il faut chercher la meilleure trace entre les rochers ou les racines j'ai un bon rythme avec l'aide de mes bâtons. On n'avance bien et cela nous permet de reprendre quelques coureurs. Depuis le départ des Contamines, les concurrents sont isolés et parfois je lève un œil pour repérer la lumière du concurrent devant. Steph semble avoir plus de mal et on fait quelques mini pauses pour reprendre notre souffle. Il fait toujours très froid, il y a du brouillard et plus on monte plus la pluie se transforme en neige, logique...Un signaleur nous annonce , du plat et après un virage les lumières de La Balme. Super ! Il va bien nous falloir encore 1h00 avec du plat, de la montée et des virages pour enfin arriver au ravito de la Balme. Il fait très froid et avec la neige mouillée qui tombe on ne veut pas s'attarder. Il est 3h00, nous sommes en course depuis près de 8h00 , mais surtout la barrière horaire est à 3h20. Près d'1h00 de retard par rapport au prévisionnel (UTMB). Je me remplis les poches de gâteaux secs et de chocolat et après 5 bonnes minutes à se réchauffer (et tenter de se sécher) vers un grand feu on repart pour le retour aux Contamines.

    C'est d'abord une montée dans la tourmente ! Le vent souffle , la neige tombe, le brouillard s'installe et j'ai l'impression que ma lampe n'éclaire que dalle ! Comme ça monte j'assure le rythme. On patauge dans la boue ou les plaques de neige. J'essaye d'éviter les grosses flaques ce qui n'est pas évident et plouf , raté ! Ca y'est j'ai les 2 pieds trempés. Malgré mes 3 couches, je ressens également l'humidité dans le dos et j'ai déjà oublié la chaleur du feu au bout de mes doigts. On finit par atteindre le sommet et on plonge dans la descente. Steph est repassé devant et je je n'ai qu'une obsession : ne pas le perdre de vue. On descend prudemment tout en trottinant. Plus que la difficulté technique du chemin il s'agit surtout d'éviter de glisser dans les zones boueuses et de chuter. Avec le brouillard la visibilité est quasi nulle. Je dois une nouvelle fois enlever mes lunettes, malgré le fait que je me sente moins à l'aise sans elles. J'ai les doigts gelés, ma capuche ne me protège pas suffisamment de la neige/pluie qui tombe. Je fais des efforts pour rester concentré et attentif au terrain car je sais que la moindre chute sera fatale. Je sais que je dépense une énergie folle mais je ne veux pas réfléchir à pourquoi je suis là et tout les trucs classiques qu'on ressasse quand on est dans la galère, ma seule idée : arriver sans me casser la gueule au bout de cette putain de descente pour qu'il ne neige plus et qu'il fasse moins froid. Au bout d'un moment (trop long), on arrive sur un chemin plus sec (c'est à dire sans neige, ni d'énormes flaques d'eau ou avec 30 cm de boue) et on sort du brouillard. La pente s'est radoucie. Je rejoins Stephane et me met dans ses pas. J'essaye de m'abriter du vent et de la pluie derrière sa grande carcasse:-). Je souffle et essaye de reprendre un rythme normal. J'ai besoin de me détendre , cette descente a été très stressante. On arrive dans une zone de rochers, cela devient très technique. Steph va se retrouver à faire le guide pour la petite troupe qui s'est formé derrière lui. Héroïquement il va à la simple lueur de sa petite frontale chercher les passages entre les rochers, éviter les obstacles dangereux et surtout scruter la nuit devant lui pour éviter de se (et de nous) perdre. Point positif, la neige s'est transformé en simple crachin . Au vu de ce qu'il nous est tombé dessus jusque là on pourrait presque dire que la météo est devenu clémente. Au bout d'1h00 épuisante physiquement et nerveusement pour Steph, on finit par sortir de cette zone. 2 des concurrents qui étaient derrière nous se précipitent et nous doublent sans un mot ni un regard pour Steph. Ouahou ! Quels enfoirés ! Sans Steph, ils seraient peut être en train de hurler leur douleur avec une cheville fracassée dans le froid et la nuit et en priant pour que les secours viennent (vu l'endroit c'est pas gagné) les sauver. Et même pas un mot ou un geste de remerciements. L'ingratitude de certains !

    On finit par atteindre l'arrivée d'un télésiège (non, il ne fonctionnait pas sinon ,il est possible qu'on l'ai utilisé...) et 2 contrôleurs nous annoncent 7 km de descente avant les Contamines. Il est un peu plus de 5h00. Cela fait 10h qu'on est partis de Chamonix. Je prends les devants et on commence à descendre en petites foulées. La pluie est moins forte et le froid moins piquant, mais comme nous sommes trempés des pieds à la tête (en passant par les mains), le moindre coup de vent nous glace le corps. La descente est sans piège sur une large piste (de ski?) mais assez pentue et les cuisses et les mollets souffrent. Je sens que Steph a du mal à récupérer de son effort de tout à l'heure. Lors d'une mini pause il me dit qu'il va arrêter aux Contamines. Mon réflexe est de lui dire:Non!Non! On fera un break au ravito pour se refaire la cerise et on va continuer. Le jour va se lever, ça sera moins terrible que la nuit et on va aller au bout de cette foutue course. Mais durant la descente, je commence à me poser des questions et à repenser à tout ce que l'on vient de supporter. Steph doit faire la Diagonale des Fous dans 7 semaines. Même si on va au bout, on n'aura pas fait l'UTMB. Pour terminer cette course cela veut dire encore 12 ou 14h de course dans le froid , sous la pluie (la neige). Il est ou le plaisir ? On va arriver aux Contamines on sera à la bourre ! On n'a rien pour se changer véritablement donc cela va être un calvaire ou l'on risque de se faire très mal... Quand vous en êtes là de vos cogitations c'est que ça sent pas bon. Donc je me dis , allez on oublie tout ça et on continue sans se poser de questions. Mais j'ai bien compris que Steph va arrêter et que si je continue cela va être tout seul. On double quelques pauvres hères qui titubent sur le chemin (qui est devenu route). Je m'arrête au moins 3 fois pour pisser sur 1 km (cela doit être les vibrations de la descente) Entre l'humidité, le froid et les chocs dus à la descente j'ai de plus en plus mal aux pieds et ma cheville me fait souffrir (celle ou j'avais mis le strap). J'essaye d'appliquer les méthodes apprises et de voir le positif : je n'ai pas mal aux genoux, je n'ai plus les mains gelées, le jour se lève et on ne passera pas d'autre nuit sur la course. Je partage avec Steph les biscuits et les morceaux de chocolat récupérés à La Balme. Allez ça va le faire , on devrait avoir 30mn de marge aux Contamines , de quoi reprendre un moral et quelques forces.

    Des voitures remontent la route, on doit donc approcher. Ces mêmes voitures repassent et nous doublent, elles sont pleines de concurrents... !!! Ils passent en nous regardant, mais fièrement nous les ignorons. Putain, ils nous avaient dit 7 km, mais cela doit en faire 10 depuis le temps !!!! il est 6h 30, le jour s'est levé. Mais il fait toujours un temps pourri, la pluie s'est remise à tomber, les nuages sont très bas. Cela va être toute la journée comme cela. Il n'y a eu aucun plaisir depuis le départ, à part le départ et la montée du Delevret. La galère, un véritable calvaire , que de la souffrance dans des conditions dantesques. Pourquoi continuer, pour franchir la ligne d'arrivée ? Ce n'est pas la course que je voulais faire, même si je finis je serais déçu et frustré. Et je vais en chier toute la journée, c'est un truc à me dégoutter de revenir ici. Et pour de vrai cette fois,(l'année dernière durant l'ascension du col de la Forclaz j'avais juré de plus mettre les pieds à la montagne même pour boire un coup). Il est 7h00 quand on aperçoit enfin le ravito des Contamines. Fais chier, on n'aura même pas le temps de souffler et de tenter de se changer et de se sécher et se réchauffer pour repartir. J'arrête ! 7H06 le contrôleur me bippe et me dit de me dépêcher. Je lui dit que j'arrête.
    On rend notre dossard, un petit passage au ravito désert ou ça remballe et on monte dans le bus. Je dis à Stéphane qu'il a eu raison et que c'est la meilleure décision. On a fait 54 Km et 12h00 de course ou plutôt 12h00 de galère...

    30 mn après nous voilà de retour à Chamonix. On va enregistrer notre abandon sur l'aire de départ alors que Francois D'Haene a déjà franchi la ligne d'arrivée depuis un bon moment. On rentre au studio, on est gelés et j'ai l'impression d'avoir mal partout. Halte à la boulangerie afin d'acheter quelques douceurs pour le petit déjeuner. Après une douche et un bon petit dej, je récupère ma voiture et je m'enfuis de Chamonix au plus vite. Je suis tellement déçu et frustré que j'ai surtout envie d'oublier ce week end. Aujourd'hui, soit une dizaine de jours après je viens de voir que j'avais mes 7 points en 3 courses et donc que je peux m'inscrire à l'UTMB 2013 !

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    Message  tiblam Mar 11 Sep 2012 - 19:12

    merci Frank pour ton CR qui m'a fait revivre cette course , qui n'était pas l'utmb ...

    j'espère pouvoir également faire le vrai en 2013, et je pense que cette édition t'aura renforcé mentalement, ces moments que tu racontes où tu cogites un max sur le retour sur les contamines, je voyais très bien la scène ...

    Une question me taraude, car sans assistance, ça a été l'horreur, je ne peux l'imaginer, mais sur les contamines retour, dans le bus, vous n'avez donc pas pu vous changer, vous deviez être encore frigorifiés ? ils (l'orga - que j'ai trouvée nulle au passage - ne prévoit rien ) ?
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    Message  Frank Mar 11 Sep 2012 - 20:40

    Salut Tiblam,

    Bah non, c'est aussi une des raisons qui nous a poussée à laisser tomber, c'est qu'aux Contamines (aller et retour) ou dans le bus, on avait que ce ce que l'on transportait dans le sac. Tout le reste on l'avait sur le dos au départ ou on l'a mis en route (Veste Goretex imperméable et sur pantalon) . Vu comme on était trempé et glacé en "profondeur" Wink il aurait fallu plus qu'un maillot type seconde couche et une paire de chaussettes... Dans le bus, il faisait chaud et on était à l'abri, donc pas le gout....
    Je pense (j'en suis sur même) que si on avait été sur l'UTMB et avec la perspective d'avoir le drop bag (avec un change complet et le réconfort moral qui va avec même si tu es sans assistance) dans 20/25 bornes, on aurait improvisé avec la couverture de survie par exemple (j'ai vu une fille terminer la CCC avec la couverture de survie en 1ère couche).

    Mais c'est bon j'ai digéré le truc et ça servira d'expérience pour un vrai UTMB (en 2013 si je suis pris), notamment sur la nécessité de transporter du rechange supplémentaire et d'avoir une assistance quand les conditions sont extrêmes. Foued, Laurent, I need You!!! cheers

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