Ultra Runners

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    24h00 de l'Echo du Pas de Calais

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    Message  chtiquicourt Mar 17 Avr 2012 - 22:54

    Pour ceux qui ne savent pas quoi faire les 23 et 24 juin scratch : il y en a pour tous les goûts study : du 6h00 au 48h00 (en passant par le 24h) en équipe ou en individuel.

    http://www.les6heuresdelecho.com/default.asp

    Il y aura 2 BR au départ du 24h00 en individuel le 23 juin : les 2 Ch'tis BR du MDS 2011 (David et moi) cheers cheers

    Patrick Cool
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    Message  chtiquicourt Mar 22 Mai 2012 - 18:11

    Prochaine course ! cheers

    Cette fois, je me lance sur un 24h00 en individuel ( ce sera mon tout premier ! scratch ) : objectif = entre 150 et 175 km ! What a Face

    24h00 de l'Echo du Pas de Calais 24h00_10

    Ya pu ka affraid

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    Message  chtiquicourt Sam 16 Juin 2012 - 18:25

    J - 7 ! bounce

    Pendant que certains seront en train de crapahuter sur le sentier côtier du Golfe du Morbihan ( bon courage à Agnès, Alain et Laurent farao king queen - le parcours est superbe cheers - je l'ai fait en partie en 2010 ), je serai en train de suivre les traces de l'ami Atef drunken en jouant au hamster à mon tour ( en principe avec un autre Ch'ti Bled Runner , l'ami David, de la tente 11 du MDS 2011 ).

    Pour l'instant, tous les indicateurs sont au vert sunny , et le moral est gonflé à bloc Wink ( mon dernier 100 bornes en mai y est pour beaucoup pirat )

    Y'a plus qu'à !

    Patrick Cool
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    Message  lionelm Dim 17 Juin 2012 - 12:16

    Bonjour,
    Je suis nouveau dans ce forum.
    je pense m'inscrire au 24h, mais pour un entrainement de marche avec une partie nocturne, mais je ne pense pas pouvoir faire plus de 10h pour le moment.
    Ou couchez vous sur place ? Au camping avec une tente ou bien un lit dans un chalet ? Hotel proche ?
    Cette seconde solution est-elle la meilleure pour quelqu'un à peu près sur de ne pas faire les 24h ?
    Merci beaucoup !
    Lionel
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    24h00 de l'Echo du Pas de Calais Empty Re: 24h00 de l'Echo du Pas de Calais

    Message  chtiquicourt Dim 17 Juin 2012 - 13:00

    Salut Lionel, et bienvenue chez les Bled Runners cheers cheers

    pour Olhain, mon cas est simple car je suis en local ( à moins de 40 mn ) , donc j'arrive samedi midi et on vient me récupérer dimanche après l'arrivée ; comme je prévois de passer les 24h00 sur le circuit ( sauf les arrêts ravito ), je ne viens qu'avec un minimum d'affaires.

    Par contre, il est possible de planter sa tente le long du circuit ( solution adoptée par tous ceux qui font le 24h00 en relais )

    Si tu es à Ohlain samedi , tu me reconnaitra facilement au départ du 24h00 : une casquette blanche new-balance avec le logo du marathon des sables dessus.

    Patrick Cool
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    Message  elzbieta Lun 18 Juin 2012 - 8:58

    [quote="chtiquicourt"]J - 7 ! bounce

    Pendant que certains seront en train de crapahuter sur le sentier côtier du Golfe du Morbihan ( bon courage à Agnès, Alain et Laurent farao king queen - le parcours est superbe cheers -

    Et moi tu m'as oublié ? Crying or Very sad
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    Message  chtiquicourt Lun 18 Juin 2012 - 9:49

    [quote="elzbieta"]
    chtiquicourt a écrit:J - 7 ! bounce

    Pendant que certains seront en train de crapahuter sur le sentier côtier du Golfe du Morbihan ( bon courage à Agnès, Alain et Laurent farao king queen - le parcours est superbe cheers -

    Et moi tu m'as oublié ? Crying or Very sad

    mille excuses Embarassed à notre championne de BR queen

    Bon courage Ela cheers cheers
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    Message  lionelm Lun 18 Juin 2012 - 13:53

    Bonjour Patrick,

    Merci pour les infos et pour l`accueil!
    Je vais voir comment je peux m`organiser et je passerai te dire bonjour au départ!

    Merci!
    Lionel
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    24h00 de l'Echo du Pas de Calais Empty Re: 24h00 de l'Echo du Pas de Calais

    Message  chtiquicourt Mer 20 Juin 2012 - 19:34

    Pour les 24h00, ce sera sans notre ami David , qui n'est pas en état de faire une telle course ( problème au pied pale ) , et qui s'est donc rabattu sur un semi !

    C'est pas grave, on verra quand même les couleurs des BR cheers dans le Pas de Calais ,alias pays des "Boyaux Rouges" What a Face , différents des "Ch'tis" drunken , les habitants du Nord !

    Patrick Cool
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    Message  Frank Jeu 21 Juin 2012 - 12:59

    Bonne course Patrick, et beaucoup de courage pour tourner durant 24h00 Wink
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    Message  cricri Ven 22 Juin 2012 - 18:16

    amuse-toi bien petit hamster



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    Message  PhJacques Ven 22 Juin 2012 - 20:25

    24h00 c'est 1 spécialité à laquelle j'émets suis essayé le mois dernier. Je n'ai même pas tenu 6h00! Je te suivrai de très près Patrick. Bon courtage et surtout évite de penser encore moins dans ce genre d'épreuve. La bise, Phil'
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    Message  atef Ven 22 Juin 2012 - 21:33

    je t'envie le ch'ti, donne moi le lien pour te suivre et amuse toi bien.
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    24h00 de l'Echo du Pas de Calais Empty Bon courage

    Message  lionelm Ven 22 Juin 2012 - 23:45

    Bon courage patrick et les autres qui tournent.
    Je pensais venir pour un entrainement de marche, mais malheuresement le genou doit est gonflé.
    A une prochaine fois !
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    24h00 de l'Echo du Pas de Calais Empty Re: 24h00 de l'Echo du Pas de Calais

    Message  Carole Sam 23 Juin 2012 - 0:11

    Allez Patrick, un maximum de plaisir !

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    24h00 de l'Echo du Pas de Calais Empty Re: 24h00 de l'Echo du Pas de Calais

    Message  chtiquicourt Dim 24 Juin 2012 - 20:59

    Hello tout le monde !

    En primeur pour les BR Very Happy

    Ca y est cheers ! Petit hamster ( excellent définition de Cricri ) est devenu circadien !

    J'aurai pu choisir plus simple pour mes débuts sur un 24h00, car j'ai découvert en arrivant hier midi, que non seulement le parcours n'était pas plat ( ce que je savais ), mais surtout qu'il y avait 3 cotes dont l'une bien raide , pour un dénivelé total de 38m sur un circuit de 2,301 km vallonné, traversant le camping du parc ainsi qu'un bois tout proche sur environ 1 km ( donc 1,3 km de bitume et 1 de sentier )

    J'ai tout de suite revu mes prétentions initiales à la baisse, mais je ne savais pas encore ce que cette course allait me réserver:
    en gros 3 tiers
    - départ 16h00 jusque minuit : RAS, 50km , retraite aux flambeaux et feu d'artifice
    - de minuit à 7h00 : la galère avec gros problèmes digestifs ( je vomis ce que j'avale ) et 2 arrêts de près de 2 h00 au total ; je me suis même demandé à un moment si le plus sage n'était pas de tout arrêter
    - de 7h00 à 16h00 : de la pluie, de la pluie, et encore de la pluie ; le parcours boisé est transformé en cloaque de boue liquide de 5cm d'épaisseur, et la partie bitume ressemble à une route au milieu des champs lors de l'arrachage des betteraves

    Au final, 57 tours ( selon mon décompte, car problème de tapis de chrono pendant la nuit ), soit 131,15 km avec 2200m de D+

    2 très grands moments aujourd'hui :
    - ce matin, peu avant 10h00, j'ai eu le privilège de passer seul la zone de pointage ( aussi départ et arrivée ) au beau milieu d'une haie d'honneur formée par les coureurs des 6h00regroupés pour leur départ, les spectateurs, les organisateurs ; après de pareils encouragements, je ne pouvais qu'aller jusqu'au bout
    - encore mieux pour la fin de la course : tous les concurrents du 48h00 et du 24h00 se regroupent à 1km de l'arrivée, et forment une haie d'honneur pour tous les concurrents des 6h00 ; c'est un moment de communion unique entre tous les coureurs, et cette haie d'honneur effectue ainsi le dernier km , et finalement tous les coureurs du 48h00 et du 24h00 passent la ligne d'arrivée ensemble : on ne voit pas ça dans beaucoup de courses.

    Bientôt un CR plus détaillé, des photos et des vidéos.

    Maintenant, je peux suivre les conseils de Guy : chaise longue ! ( et plus de compèt avant septembre )

    Et merci à tous pour vos encouragements d'avant course : ils ont été essentiels dans les moments de doute

    Patrick Cool


    Dernière édition par chtiquicourt le Lun 25 Juin 2012 - 9:49, édité 1 fois
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    Message  atef Dim 24 Juin 2012 - 21:39

    bravo à toi le ch'ti, bonne rècup et bienvenue dans la famille des circadiens.
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    Message  Carole Lun 25 Juin 2012 - 10:25

    Chapeau Patrick, le roi du caramel au beurre salé!!!'

    Maintenant repos, douceur et gourmandises

    Bisous chocolatés!!!!
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    Message  guy Lun 25 Juin 2012 - 19:35

    BRAVO PATRICK
    137 C EST TOUT BON............
    À QUI LE TOUR,,,,,,,,,,,,
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    Message  Frank Lun 25 Juin 2012 - 20:50

    Bravo à toi Patrick! Un grand respect pour un forçat de la route. Je crois que mentalement et physiquement boucler un 24h est un exploit énorme. Encore bravo!
    PhJacques
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    Message  PhJacques Lun 25 Juin 2012 - 21:25

    Je me souviens encore de toi chtiquicourt dans les dunes du Sahara au MDS 2011 lorsque tu étais dans le rouge lorsque je t'ai dit repose toi prends ton temps la route est longue aux sables et maintenant c'est toi qui nous montre un mental d'acier comme sur
    ce 24h00. Chapeau Patrick phil'
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    Message  cricri Mar 26 Juin 2012 - 19:17

    Bravissimo " grand hamster " il semble que tu aies pris pal mal de plaisir malgré la météo .

    J'espère qu ' on se verra en septembre sur la côte d ' opale .

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    Message  chtiquicourt Mer 27 Juin 2012 - 22:55

    En attendant le CR, quelques photos et vidéos que j'ai déjà récupérées study

    le départ des 24h00 sunny
    https://www.youtube.com/watch?v=e0ur7_ta5HA

    pendant les 24h00, en haut de la fameuse cote dans la partie boisée scratch
    https://www.youtube.com/watch?v=wQOiBfbQNAc

    le dimanche matin, petite animation musicale au bord d'un sentier boueux bounce bounce
    https://www.youtube.com/watch?v=eF3TLGYz1OE

    le lien vers les photos :
    http://www.dropbox.com/gallery/29079652/1/24h00%20Olhain%202012%20%2823%20et%2024%20juin%202012%29?h=843e7d

    PS pour Atef Wink : tu vas y retrouver un pote d'Antibes cheers :
    Celui là est encore plus fêlé geek que le plus fêlé des BR: en 5 semaines, il a fait un 100 bornes (avec moi à Steenwerck), les 6 jours d'Antibes (avec Atef), et vient de faire les 48h00 d'Olhain ( je l'ai retrouvé samedi )

    A suivre

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    Message  chtiquicourt Lun 2 Juil 2012 - 21:33

    Hello tout le monde cheers

    Ca y est Very Happy ! J'ai enfin fini le CR de mon 1er 24h00 tongue

    A déguster sans modération drunken sur www.chtiquicourt.fr avec les photos et les vidéos ( il y en aura encore des nouvelles dans 1 semaine )

    Et pour ceux qui ont la flemme d'aller sur le site Sleep ( c'est les vacances pour certains ) , grâce à un certain "copier/coller" bien connu geek , le détail de ce CR ci-dessous (idem que sur mon site )


    Pour mon 1er voyage en Circadie, j’ai mis tous les atouts de mon coté : une préparation physique sérieuse qui m’a permis de monter progressivement en puissance (6h00, puis 100 km), la proximité en choisissant une course locale (à moins d’une d’heure de trajet), et un mental d’acier en me préparant à toutes les éventualités. Lorsque j’arrive sur place le samedi midi, avant même d’avoir reconnu le circuit, je me rends compte que je n’ai pas choisi la facilité : je sais que ce n’est pas plat (puisque c’est bien précisé sur le site internet de l’organisation), mais le moins que l’on puisse dire est que c’est plutôt vallonné, et déjà le trajet entre le parking du parc d’Olhain et le camping , où se trouve le village course me donne un petit aperçu de ce qui m’attend : ça grimpe sec !

    Après avoir récupéré mon dossard et obtenu les renseignements nécessaires à mon installation, je jette mon dévolu sur une tente installée à un endroit stratégique : devant le poste de secours, et proximité immédiate du ravitaillement et de la tente des kinés ; à part 2 sacs déjà posés par terre, il n’y a rien ni personne sous cette tente, et je vais récupérer une chaise dans les environs et installe tranquillement mes petites affaires. Il reste plus de 3h00 avant le départ, le soleil est de la partie, ce n’est pas la grande foule, et seuls les coureurs du 48h00 passent de temps à autre, encouragés par leurs accompagnateurs, les bénévoles, etc. Alors que je suis en repérage d’autres lieux stratégiques (toilettes, douches), je tombe sur Jean-Charles, coureur du 48h00, rencontré à nouveau en mai à Steenwerck (qu’il a déjà fait plus de 15 fois), qui est de retour des 6 jours d’Antibes, et qui chemine tranquillement ; je décide de l’accompagner pendant un tour complet en marchant à son rythme, ce qui me permettra de découvrir le circuit. Je ne vais pas être déçu du voyage ! Sur les 2,301 km du parcours, une partie se fait sur un sentier dans le bois voisin, et cette partie comporte une petite côte très raide (environ 6% à 8%) de surcroit plutôt boueuse avec tout ce qui est tombé les jours précédents. Il y a également 2 autres montées moins difficiles en apparence, dont l’une mène à la zone de pointage, mais surtout 2 descentes casse-pattes, situées juste avant et après le ravitaillement, et dont je pressens déjà qu’elles vont me faire souffrir. Je me dis à ce moment là que mon objectif de 150 à 175 km est impossible dans ces conditions, et je me fixe une fourchette de 125 à 150 km.
    C’est dans ces dispositions d’esprit que je retourne à la tente pour y faire le lézard en attend l’heure de me préparer ; mes colocataires sont revenus, d’autres arrivent, et tout le monde est d’accord pour souligner que ce n’est pas une partie de plaisir qui nous attend, même si tout cela va se faire dans la convivialité et la bonne humeur.

    Le temps passant, l’heure de se préparer approche, et pour une fois, je vais partir en mode hyper-léger, en n’ayant quasiment rien sur moi (à part la tenue de course bien sur !). Le briefing d’avant départ, dirigé par Fabien, grand ordonnateur des courses de l’Echo, est interrompu par des applaudissements nourris chaque fois que passe un circadien des 48h00 : nous n’avons maintenant plus qu’une envie : aller leur tenir compagnie sur le circuit !

    Dès le départ, j’essaie de trouver un rythme assez lent, en ayant un peu l’impression de me trainer. Je me suis fixé une petite règle pour cette première partie de course : monter les côtes en trottinant, mais sans marcher, et faire un arrêt ravitaillement tous les 2 tours. Durant le 1er tour, j’ai du mal à rester sous les 10km/h, d’autant que les conditions sont idéales et que la portion boisée est très agréable à courir : le sol est très souple, et on peut éviter sans problèmes les quelques passages boueux, qui ne vont pas tarder à disparaitre au fur et à mesure des foulées des uns et des autres ; nous sommes en train de nettoyer le parcours avec nos pieds. A la fin du 3ème tour, j’ai enfin trouvé une allure de croisière d’environ 8 km/h, et j’ai déjà fait une entorse à mes bonnes résolutions, en ne m’arrêtant pas à la fin du 2ème. Je ne rate donc pas l’occasion de faire une 1ère halte, et d’aller retrouver dans la bonne humeur les quelques coureurs qui sont également arrêtés : le ravitaillement (réservé aux coureurs solo des 24 et 48h00) est à la hauteur de nos attentes, et les bénévoles présents sont aux petits soins pour tous.

    Peu à peu la routine s’installe, et je commence à avoir des points de repère sur le circuit : la partie boisée et sa cote, le faux plat qui suit et démarre une longue portion sur du bitume, le retour dans le camping après un virage à gauche, puis sa grande descente en épingle avant le ravitaillement ; la tente médicale est très calme, tout comme celle des kinés ; d’ailleurs, tout ce petit monde est regroupé au ravitaillement, et peut ainsi discuter avec les concurrents lors de chaque arrêt. La température commence à baisser lentement, et j’ai ajouté un buff au cou. L’écran géant qui a été allumé indique les temps de passage, le nombre de tours et les positions à chaque passage, et je remarque que j’oscille entre la 22ème et la 17ème place. Les encouragements fusent lors des passages dans le camping, les barbecues sont allumés, et des odeurs agréables commencent à se répandre. Je décide vers 20h00 de faire une halte prolongée au ravitaillement et en profite pour m’alimenter un peu, car la belle mécanique ne fonctionnera pas longtemps sans carburant. Une petite barquette de lasagnes, accompagnée d’une petite bière locale, et me voilà rassasié pour quelques heures.

    Après cet arrêt prolongé et bienvenu, je repars tranquillement pour attaquer mon 17ème tour ; je suis toujours sur le même rythme, et je me sens bien ; le camping est devenu un peu plus calme : tout le monde casse la croute, et une grande partie des accompagnateurs s’est regroupée devant l’écran géant pour assister à la diffusion du match de foot de l’Euro entre la France et l’Espagne ; du coup, plus de temps de passage ni de position ! De toute façon, je n’ai pas l’intention de m’arrêter une seule fois, ne serait-ce que 2 secondes, pour regarder le match ! Au fur et à mesure des mètres parcourus, j’ai une petite sensation de gêne sur le plan digestif, et je mets ça sur le compte du repas ; il me faut prendre le temps de digérer, et je décide donc de ralentir un peu : à partir du 19ème tour, je passe la côte du bois en marchant, et comme beaucoup, j’ai mon point de repère pour recommencer à courir : la fameuse poubelle située dans le renfoncement à droite sous la passerelle du parc d’aventure ! Je décide également de m’arrêter au ravitaillement à chaque tour à partir de maintenant : 24h00 c’est long, j’ai tout mon temps, et il ne s’agit pas de se griller pendant la 1ère moitié. Le soir tombe lentement, et la température suit le même mouvement ; j’enfile donc une veste légère, mets la frontale dans la poche, enlève la casquette et met le buff du Marathon des Sables sur la tête.

    Chaque passage au pointage me vaut une volée d’encouragements, qui sont de plus en plus nombreux au fur et à mesure que le temps passe : le match de foot est ennuyeux à mourir selon les commentaires que j’entends, et beaucoup préfèrent aller suivre les coureurs plutôt que le foot ; en plus, la France est menée 1à 0. Tout ceci a fait passer mon plat de pâtes ; je me sens mieux et beaucoup plus à l’aise ; sans en revenir à mon allure initiale d’environ 8km/h, mes tours de circuits sont devenus un peu plus rapides, même si je marche désormais systématiquement lors de la montée des 3 cotes ; par contre, les descentes commencent à faire souffrir les muscles des cuisses.

    J’ai quasiment bouclé 20 tours au moment où j’allume la frontale, et ai eu largement l’occasion de repérer les pièges à éviter dans la nuit : une grosse pierre par ici, de belles flaques de boue ailleurs, une portion avec un dévers prononcé là-bas. J’ai profité d’un arrêt ravitaillement pour mettre une 2ème épaisseur sous la veste, et je suis toujours aussi bien. Avec la nuit qui tombe, la retraite aux flambeaux qui regroupe plus de 300 personnes, se met en route pour parcourir tout le circuit dans le sens de la course au moment où je passe, et je traverse une haie de torches : ça réchauffe, mais il faut reconnaitre aussi que l’odeur n’a rien d’agréable. Avec l’obscurité, c’est une autre course qui commence.

    Je vais mettre pratiquement 2 tours pour retrouver les porteurs de flambeaux, dont le groupe s’est scindé en 2 : une partie la plus importante, est en train de boucler le circuit, et c’est sous les applaudissements que je les dépasse : le moral est ragaillardi par ces encouragements ; mais le reste du groupe a fait encore plus fort ; aussitôt après le pointage, ils ont posé les torches à terre forment une haie d’honneur pour tous les concurrents qui passent ; l’image est forte. Je vais par contre rater le feu d’artifice qui suit, car je suis à ce moment là dans la partie boisée, et ma seule préoccupation est de scruter le sol pour éviter les obstacles et les flaques de boue. Lorsque je termine mon premier tiers de course, j’ai couru 26 tours, soit près de 60 km, et je me demande si je ne suis pas parti un peu trop vite ; je prolonge un peu l’arrêt au ravitaillement, pendant lequel je vide avec un autre concurrent la dernière bière (et, oui, tout est déjà parti !), et discute avec les bénévoles du club d’athlétisme de Vermelles qui vont tenir le ravito cette nuit.

    Lorsque je repars, je sens tout de suite que je ne suis plus dans le même rythme ; la fatigue commence à se faire sentir, les cuisses deviennent douloureuses, cela fait maintenant plus de 8h00 que je cours, et je commence à avoir envie de dormir. Contrairement à ce que j’avais envisagé au départ, je décide de faire une petite pause et d’aller m’allonger sous la tente au tour suivant, après être allé prendre un café au ravitaillement (très mauvaise idée que ce café). J’essaie de m’allonger tant bien que mal, mais je ne parviens pas à trouver le sommeil avec le brouhaha permanent de l’endroit et les allées et venues incessantes sous la tente des autres concurrents. C’est ensuite l’un des docteurs, qui ne me voyant plus sur le circuit, vient m’apporter une couverture de survie qu’il pose sur moi afin de m’éviter de prendre froid. Avec tout ça, je ne dors toujours pas, et après plus de ¾ d’heure de station allongée, je me lève et repars ; les premiers mètres sont pénibles : je tremble de froid, et en passant devant la tente du ravitaillement, je reprends un café (je persiste dans mes mauvais choix !) pour me réchauffer.

    Cette petite pause m’a quand même fait un bien fou, et j’ai l’impression d’avoir retrouvé mes jambes de 16h00 ; je marche pendant les montées, mais le reste du temps est passé à courir, et à un rythme régulier. Si le bonhomme va bien, on ne peut pas en dire autant du système de pointage qui tombe en panne à plusieurs reprises, et par 2 fois, mon passage sur le tapis de chronométrage n’est pas pris en compte par le système informatique ; officiellement à mi-course, vers 4h00 du matin, j’en suis quand même à plus de 75km parcourus, donc dans mes objectifs.

    Les bonnes choses ayant malheureusement une fin, c’est tout d’abord la météo qui devient capricieuse ; le vent s’est progressivement levé depuis 3h00 du matin, et sur certaines portions à découvert du parcours, nous essuyons les rafales de face ; cela rafraichit encore d’avantage l’atmosphère. Comme si cela ne suffisait pas, mon système digestif vient se rappeler à mon bon souvenir ; alors que je suis en train d’entrer dans la partie camping du circuit, je suis pris d’une violente envie de vomir, et j’arrose aussitôt copieusement la pelouse devant les tentes des coureurs du 48h00 ; le café a produit son effet, mais ce n’est pas du tout celui que j’escomptais : je me maudis alors d’en avoir pris, mais trop tard ! Je repars péniblement et recommence à vomir 50m plus loin ; cette fois, j’arrête de courir, et je rejoins le ravitaillement en marchant ; je prends quelques gorgées d’eau, récupère quelques minutes, et je repars en trottinant. Le tour suivant se transforme alors en galère ; je n’ai plus de jus pour avancer, je suis épuisé, j’ai de plus en plus de mal à repartir après chacune des cotes qui sont montées en marchant. Les premières lueurs du jour apparaissent, mais ma tête est dans la nuit noire, et je ne fais plus trop attention où je mets les pieds ; je patauge ainsi au beau milieu de quelques flaques de boue que j’avais soigneusement évité jusqu’à présent. Quand j’arrive devant ma tente, je m’arrête et décide d’aller m’allonger quelques instants. Cette halte va être salutaire, et je m’endors. Cette micro-sieste est très brève, car je suis réveillé par le chant des oiseaux et les rafales de vent très rapidement ; je me suis assoupi pendant 15mn au maximum. Je me sens mieux, me relève plus facilement que je ne l’aurai cru, et je repars comme si rien ne s’était passé, après une petite pause au ravitaillement, pendant laquelle j’essaie de me réhydrater (avec de l’eau pétillante).

    Avec le jour qui se lève, le moral remonte, et je constate au fur et à mesure des tours que je reste régulier. La nuit a aussi fait des dégâts chez les autres concurrents, avec plusieurs abandons, dont celui de l’homme de tête, que j’avais vu à la dérive en montant la fameuse cote du bois. Le camping se réveille lentement, toute la mécanique propre aux 6h00 commence à se mettre en place, et on voit progressivement se dresser d’autres structures, arriver de plus en plus de monde ; je me sens beaucoup moins seul tout à coup, même si nous sommes toujours aussi peu nombreux sur le circuit. Il y a aussi une autre invitée indésirable qui se pointe : la pluie ; au début ce sont quelques gouttes éparses, mais cela va bien vite se transformer en une pluie drue froide et continue ; il reste alors encore près de 10h00 de course.

    Au bout d’une heure, tous les coureurs des 24 et 48h00 commencent à se faire une raison : la pluie qui tombe sans discontinuer va nous accompagner jusqu’au bout, et si le circuit nous appartient encore pour quelques moments, les choses vont devenir très compliquées dès que nous allons avoir la compagnie des plus de 1500 coureurs solos et en équipe de la course des 6h00 ; pour l’instant, le sol n’est pas encore trop détrempé, et il est toujours possible de choisir la meilleure trajectoire de course pour éviter la boue.

    Comme je continue à avancer avec la même régularité (de 20 à 22 mn par tour, arrêt ravito compris), j’avale les km les uns après les autres, et je passe le cap des 100km vers 8h30. C’est maintenant le saut dans l’inconnu, n’ayant jamais couru une distance si longue en course. Je commence à être trempé de la tête aux pieds, et comme la pluie redouble d’intensité, je renonce à mettre des vêtements secs, qui ne le resteraient pas plus de 5mn. Je n’ai toujours aucun dommage aux pieds, la carcasse tient bon, hormis les douleurs aux cuisses, surtout dans les descentes, et le système digestif me fiche la paix ; j’ai même pu avaler quelques tranches de brioche, histoire de me mettre un peu de solide dans l’estomac. Au fur et à mesure que 10h00 approchent, l’ambiance monte : il y a de plus en plus de monde, des groupes musicaux sont positionnés à différents endroits du parcours, et comme tous mes compagnons présents sur le circuit, je reçois de plus en plus d’encouragements de la part de spectateurs ou de coureurs des 6h00 qui se préparent.

    Cette ambiance va nettement monter d’un cran quand je boucle mon 47ème tour, peu avant 10h00. Pendant près de 500m, je vais traverser seul une véritable cohue dans la zone de pointage ; tous les spectateurs sont rassemblés pour assister au départ des 6h00, et tous les coureurs qui sont déjà présent sur le circuit s’écartent à la dernière seconde et me font une véritable haie d’honneur, avec de multiples encouragements. Cela me booste, et pour la 1ère fois depuis belle lurette, je passe ce secteur (une montée) en courant, et il en sera de même pendant les tours suivants, tant les encouragements sont nourris ; je vais réussir à passer la partie boisée avant d’être rattrapé par les coureurs du 6h00 ; la meute est lâchée, et la courses des solos 24 et 48h00 va radicalement changer de physionomie. Suivant en cela les consignes reçues, je reste sagement sur le coté du circuit, et tant que je suis sur le bitume, ça ne pose aucun problème : il y a de la place pour tout le monde, malgré les différences d’allure qui sont flagrantes. Ca se complique dès l’arrivée dans le camping avec les 2 descentes raides et en fort dévers ; et la pluie qui tombe toujours n’arrange rien !

    Lorsque je repars après l’arrêt ravito pour terminer mon tour et entamer le suivant, je m’aperçois que même rentrer sur le circuit comporte maintenant des risques ; le vieux diésel que je suis démarre toujours au quart de tour, donc en courant, mais certains coureurs arrivent tellement vite qu’il faut quasiment que j’attende un trou dans le peloton pour pouvoir repartir sans risquer d’être heurté. Le passage de la zone de pointage, qui est aussi celui de la zone de relais pour les équipes qui courent le 6h00, reste un moment agréable : il y a énormément de monde, et les encouragements ne manquent pas ; la suite est nettement moins agréable, car le sentier boisé a changé d’aspect ; avec les milliers de pieds qui foulent le sol sous une pluie battante, ce petit chemin qui ne sent pas la noisette, se transforme progressivement en un immense bourbier liquide, dans lequel chacun essaye de garde son rythme et son équilibre. La largeur ne permettant pas de courir à plus de 2 de front, je prends la décision de passer désormais cette portion du circuit en marcha nt, et en restant le plus possible à droite du chemin. Même lorsque j’arrive au niveau de la poubelle qui me servait de repère pour repartir après la côte, je continue en marchant : ce secteur est le pire de tous, et on y a le choix entre boue et trous remplis d’eau ! Le retour sur le bitume ne vaut guère mieux : la boue amassée sous les chaussures le recouvre un peu plus à chaque foulée de coureur, et à l’entrée dans le camping, les virages en pente et avec un fort dévers sont devenus dangereux ; il faut maintenant les prendre à l’extérieur, (ce que des signaleurs postés là conseillent à tous) ce qui signifie couper la route de ceux qui persistent à prendre le chemin le plus court.

    Avec la pluie qui continue, je ressemble maintenant à une éponge ; la boue qui recouvre les jambes est délitée et finit par s’incruster dans les chaussures ; j’en arrive à regretter de ne pas avoir pris les guêtres (pour courir un 24h00, ça me semblait plutôt incongru !). Mes temps à chaque tour s’en ressentent, et la pause ravito devient un peu plus longue à chaque fois, malgré tous les encouragements reçus en course par les concurrents qui me dépassent (dont ceux du club de Vermelles qui avaient tenu le ravito durant la nuit et qui me repèrent de dos grâce au buff du MDS). Vers midi, je décide un pause d’une heure, pour manger d’abord, et en espérant qu’après 3h00 de course, les excités du 6h00 seront un peu calmés et que la cohabitation sera plus agréable. Cet arrêt est le bienvenu pour l’organisme qui peut récupérer, et c’est pour moi l’occasion de m’enfiler 2 assiettes de taboulé, afin de remettre du carburant pour faire tourner le moteur. Lorsque je repars vers 13h00, il pleut toujours, et ça court toujours aussi vite sur le circuit. Pas de chance !

    Il me reste à peu près 3h00 de course, et je me fixe l’objectif de faire encore 5 à 6 tours, pour dépasser les 130 km au total. Je marche maintenant sur près de la moitié du circuit, et la cohabitation devient difficile avec certains coureurs (une dizaine tout au plus) ; à l’entrée du camping, je suis bousculé sèchement d’un coup d’épaule par un abruti qui voulait forcer le passage alors qu’il n’y avait pas de place ; je repère le zèbre, et me promets de lui filer un bon coup de coude dans les côtes s’il s’avise de recommencer, non mais ! J’ai de plus en plus de mal à repartir après chaque épisode de marche, et vers 14h30, j’arrête de courir : avec la fatigue, je n’ai plus la niaque pour relancer, et la totalité du circuit est maintenant transformée en gigantesque pataugeoire boueuse, m’épuisant encore plus.

    La pluie me semblant moins forte, je décide de me changer pour terminer avec des vêtements secs ! Fausse joie, car moins de 5 mn plus tard, le déluge retombe de nouveau, et je ne tarde pas à redevenir aussi trempé. Heureusement, la fatigue commence à se faire sentir chez les autres, et on commence à apercevoir des coureurs solos des 6h00 qui marchent. Tout le monde aura été arrosé à quantité égale, qu’il soit coureur des 48, 24 ou 6h00

    J’entame mon dernier tour vers 15h20, et suis décidé à attendre ¼ d’heure au ravitaillement pour le boucler juste à 16h00 ; au moment où j’arrive à la tente ravito, j’aperçois tous les coureurs solos des 48 et 24h00, qui rebroussent chemin , pour aller se positionner à 1 km de l’arrivée, faire une haie d’honneur à l’ensemble des concurrents en course, et terminer ainsi ensemble (les solos 24 et 48) la course ; ils m’invitent à me joindre à eux, et je refais donc en sens inverse le petit bout de chemin que je viens de faire dans le camping . Je n’en suis plus à 1 km près !

    C’est un grand moment de communion entre tous les coureurs : les concurrents des 6h00 apprécient énormément ce geste, et n’hésitent pas à nous le faire savoir en nous félicitant chaudement ; cette double file de coureurs traverse ainsi le camping jusqu’à la ligne d’arrivée, où l’accueil reçu est à la mesure des efforts consentis ! J’ai finalement effectué 57 tours pour 131,157 km, mais j’ai surtout énormément apprécié de tourner en rond pendant 24h00. J’avais quelques craintes sur ma capacité à gérer ce type de course, et je me rends compte qu’elles n’étaient pas fondées. Et j’ai retrouvé pendant ces 24h00 la même convivialité que sur le Marathon des Sables. Alors en 2013, pour 48h00 ou même 72h00 (on en parle), je pourrais bien revenir à Olhain, histoire de faire durer le plaisir beaucoup plus longtemps !


    Patrick Cool



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